En 2021, trois promoteurs achètent une partie du boisé. Mai 2022, dépôt de la demande pour un projet de 406 logements. Janvier 2023, approbation du conseil de ville, le projet sera réalisé en trois phases, durée cinq ans.
En 2024, on apprend que le projet aura 348 logements répartis en deux phases. On dit qu’une étude de circulation en juillet 2022 ne démontrait aucun problème. Comment peut-on justifier? L’étude a été faite durant les vacances d’été. L’heure est toujours au questionnement concernant l’achalandage de tous ces véhicules qui n’auront que deux sorties, c.-à.-d. les rues de Touraine et coin de La Rochelle, Fortier.
Pourquoi la Ville, qui a une politique de l’arbre, autorise les promoteurs qui ont un projet de cette envergure à sacrifier un boisé?
Je cite en exemple le développement Evo, terrains étroits ou accidentés. Certaines maisons sur la rue de Chaumont n’ont pas de cour arrière. Un patio qui touche au muret qui sert à soutenir une partie des terrains accidentés. L’hiver, la circulation automobile est infernale avec la rue trop étroite; stationner de chaque côté de la rue devient problématique. Toujours pour densifier, il n’y a plus d’arbres sur les terrains résidentiels.
Avec le changement climatique que l’on connaît, les fortes pluies, les vents violents, que faut-il pour que notre conseil de ville comprenne que densifier n’est pas une solution? Pourquoi ne pas remplir les espaces vacants tout en respectant le caractère de chaque quartier? On ne semble pas écouter les citoyens qui s’opposent au projet qui engendrera une coupe massive du « Boisé D’Angoulême ».
C’est un bon projet, mais pas au niveau de la circulation, de la qualité de vie et de l’environnement. L’avenir de la forêt mérite réflexion.
Une question qui se pose toujours mais reste sans réponse : pourquoi la ville a-t-elle donné son accord à un tel projet avant même d’informer les résidents du quartier? Est-ce que cela s’est fait en catimini?
Nous assistons avec le changement climatique à des éléments météo extrêmes, nul besoin d’élaborer sur le sujet qui est connu de tous. En mai 2021, j’écrivais dans le journal Les 2 Rives l’importance pour le bien-être de tous d’avoir des coins de verdure, des boisés qui atténuent le bruit de l’autoroute, j’avais fait suivre une copie par courriel à la Ville de Sorel-Tracy. La Ville a un règlement de zonage numéro 2222 qui décrit l’aménagement d’un écran tampon en bordure d’une autoroute. En début de projet, c’est mal parti, car le règlement 2222 n’a pas été respecté ce 16 septembre dans la cour arrière du 9095, rue Fortier.
À cet endroit, il y aura un bassin de rétention d’eau qui servira à recevoir l’eau de pluie qui tombe sur les stationnements, les routes, etc. Advenant l’incapacité du système pluvial qui sera instauré pour les 348 logements, on invoquera que garder des arbres à cet endroit était impossible à cause du bassin de rétention d’eau.
Cela laisse supposer que les infrastructures et les services municipaux ne sont pas prêts pour accueillir autant de logements. Lors de fortes pluies, l’eau était absorbée par le boisé. Maintenant, à quoi faut-il s’attendre? Fait à savoir : le 24 avril 2024, suite aux fortes pluies, le réseau pluvial sur les rues de La Rochelle et Fortier débordait; l’eau atteignait la chaîne de rue et le trottoir. Ce n’était pas une première, mais du déjà-vu.
Je me demande si le personnel autorisé se déplace pour s’assurer que les conditions imposées concernant les écrans tampons et la conservation des espaces boisés sont respectés. Pourquoi pas d’écran tampon pour la résidence voisine du bassin de rétention d’eau? Est-ce une négligence, de l’insouciance? Il est maintenant trop tard, le mal est fait.
Je tiens à souligner et remercier les personnes qui se sont impliquées pour que ce projet soit le reflet du quartier. Apparemment, le conseil de ville en a décidé autrement.
Merci aux bénévoles, Véronique, Anna et Benoît pour ne nommer que ceux-là. Ils ont fait un travail admirable, mais peine perdue.
Sylvie St-Martin, Sorel-Tracy