M. Castonguay, un résident de Sainte-Anne-de-Sorel, a choisi d’acquérir un terrain situé dans la zone industrielle IB-24 à Massueville. Son permis de construction précise que « les usages industriels sont permis dans la zone IB-24… seuls sont permis les établissements dont toutes les opérations sont exercées à l’intérieur d’un bâtiment fermé, pour lesquels aucune marchandise, matériau ou matériel, n’est laissé à l’extérieur du ou des bâtiments, qui ne représentent aucun danger d’explosion ou d’incendie et qui ne produisent ni bruit ni fumée ni poussière ni odeur ni gaz ni chaleur ni éclat de lumière ni vibration ni aucune incommodité de quelque nature perceptibles aux limites du terrain où ils sont situés ».
Par conséquent, c’est un risque qu’il a pris sciemment d’y installer son entreprise sachant qu’un commerce de vente de boissons alcoolisées pour consommation sur place y est interdit. Normal puisqu’il se trouve juste à côté d’un secteur à vocation résidentielle et scolaire.
C’est assez ordinaire de sa part de dire ensuite que les gens n’ont pas bien compris son projet et d’affirmer faussement qu’une dame a fait signer une pétition en prétendant qu’il allait ouvrir 7 jours sur 7 jusqu’à 3 h AM.
Dans les faits cependant, si le projet 492-24 avait été adopté, le zonage aurait permis l’implantation d’un commerce de vente de boissons alcoolisées pour consommation sur place, qu’on l’appelle bar, restaurant-bar ou terrasse. Suivant la Loi sur les permis d’alcool, ce type d’établissement a le droit d’ouvrir 7 jours sur 7 jusqu’à 3 h AM sans droit de regard par la municipalité.
Plutôt étonnant encore quand au surplus, le maire affirme qu’il envisage de céder à Valéa, le terrain du prolongement de la rue St-Jean. M. Castonguay comptait effectivement sur cette cession puisqu’il réservait la lisière de 6 mètres de son terrain qui constitue son seul accès à la rue Bonsecours, pour en faire un stationnement.
Ceux qui se questionnent sur la valeur de l’opposition au projet, posez-vous les vraies questions :
Aimeriez-vous qu’une terrasse de vente de bières vienne s’installer collée sur la limite de la cour arrière de votre résidence ou à quelques mètres de celle-ci? Voir votre belle quiétude de résident d’un village rural brisée par le bruit de véhicules et de motos qui circulent et stationnent dans la rue et la présence de clients qui consomment, parlent fort et qui jouent à des jeux extérieurs pratiquement dans votre cour? Ajoutez-y la musique… Et pensez ensuite à la perte de valeur de votre propriété!
De lire une citation du maire à l’effet que la Municipalité allait souffrir de l’abandon du projet, ça laisse pantois. La réalité étant qu’aucune retombée économique favorable aux citoyens ne découle de l’arrivée de la microbrasserie. Aucun emploi n’est créé. Et que dire du montant des taxes municipales que doit payer Valéa pour l’année 2024. La Municipalité vient tout récemment de faire un ajustement qui fait passer le montant total de 452,62 $ à 787,32 $. Rien pour justifier de dérouler le tapis rouge! Ainsi quoiqu’on en dise et quoiqu’il arrive, cette saga aura laissé un goût amer!
Chantal Plante, résidente de Massueville