Les éducatrices en CPE ne sont pas de simples gardiennes. Nous sommes les premières intervenantes dans le développement global des enfants. Nous observons, accompagnons, stimulons, réconfortons et bien plus. Nous bâtissons, jour après jour, les fondations sur lesquelles reposera la société de demain. Les premières compétences sociales, langagières, émotionnelles, motrices se construisent grâce à notre dévouement, notre formation spécialisée et notre présence rassurante.
Les CPE ne sont pas un luxe. Ils sont un pilier fondamental du Québec moderne. Ils permettent aux parents de concilier travail et famille, ils favorisent l’égalité des chances pour tous, ils soutiennent l’intégration des enfants à besoins particuliers (souvent sans les ressources suffisantes pour le faire convenablement). Ils sont un modèle qui nous rend collectivement fiers. Mais ce modèle est aujourd’hui plus que jamais en péril.
Les éducatrices crient à l’aide. Nous dénonçons la surcharge de travail grandissante, des conditions salariales injustes et insuffisantes, et un manque de reconnaissance criant. Pourquoi valorise-t-on si peu les métiers du soin, de l’éducation, de l’enfance? Pourquoi demande-t-on toujours plus à des femmes sans leur offrir les moyens de bien faire leur travail?
Nous, éducatrices, réclamons des conditions qui nous permettrons de continuer à exercer notre beau métier avec passion, professionnalisme et dignité.
Ce n’est pas seulement une lutte syndicale. C’est une lutte pour la qualité des services offerts aux enfants. C’est une lutte pour la reconnaissance du travail invisible, mais fondamental, effectué par des milliers de femmes au Québec.
Parce qu’une société qui prend soin de sa petite enfance est une société qui investit dans un avenir plus juste, plus égalitaire, plus humain.
Partagez ce message. Faites entendre notre voix. Pour nous, les éducatrices. Pour les CPE. Pour tous les enfants du Québec.
Noémie Potvin-Ayotte, Sorel-Tracy
