26 mai 2025 - 09:49
Paradoxal
Par : Deux Rives

Disposant d'une longue feuille de route dans le journalisme à Sorel-Tracy, avec plus d'une quarantaine d'années d'expérience dans les médias écrits dont le journal La Voix, Daniel Lequin a accepté de nous partager sa plume de temps à autre pour des chroniques.

Habituellement dans un couple, c’est régulièrement la femme qui va s’occuper des finances. Une loi non-écrite diront certains.

Même si nous formons un couple en entreprise Mélanie Duclos et moi, il n’en demeure pas moins que l’aspect financier du Défi Daniel Lequin tourne essentiellement autour de Mélanie.

J’y tenais. Dès la première année, je lui ai proposé, et à mon grand soulagement, elle a accepté.

Je n’aime pas cette facette. Même si notre principal objectif est de recueillir de l’argent que nous remettrons par la suite à la Fondation Hôtel-Dieu de Sorel et à l’Association pulmonaire du Québec, je ne veux pas m’en occuper.

Je vous donne un exemple qui le démontre.

Lorsque nous avons dévoilé dernièrement le montant officiel de nos profits chez Statera, aux abords du fleuve Saint-Laurent, par une température magnifique, j’ignorais totalement le chiffre de la somme recueillie. Et c’était voulu.

Au cours des trois années précédentes, ce fut le même principe. Je ne veux pas connaître ce montant jusqu’à la dernière minute. Je l’ai appris en même temps que toutes les autres personnes présentes à ce dévoilement.

Lorsque Mélanie a divulgué le montant, j’avais la gorge nouée, envahi par l’émotion.

Est-ce pour l’effet surprise? Sûrement, car j’ai été stupéfait.

J’en ai déjà glissé un mot à ceux et celles qui voulaient bien l’entendre, car je ne veux pas me mettre de la pression avec cet objectif. Je suis conscient que nous faisons tout ce qui est possible pour couper dans les déboursés et prendre les moyens nécessaires afin que les profits soient intéressants.

Inévitablement, au fil des années, sans me le dire officiellement dans mon subconscient, je souhaite que le total des argents amassés soit supérieur à celui de l’année précédente et c’est ce qui m’agace.

Oui, faire mieux est important. Par contre, je me dis que même si nous remettions des sommes inférieures, il faudrait quand même être fier de notre organisation et là, je pense aux nombreux bénévoles qui nous entourent et bien sûr, les nombreux participants qui s’inscrivent.

On se fait souvent dire que nos tarifs sont accessibles, mais l’important pour les adeptes de la course à pied est de considérer leur inscription comme un don.

Pour remettre plus de 103 000 $ en quatre années d’existence avec des températures maussades, il faut y croire et surtout ne jamais oublier qu’il est important de contribuer à la société et de faire sa part.

Je ne vous cacherai pas que la planification de cette course est éreintante dans mon cas, car vous conviendrez que je n’ai plus 20 ans. Or, le dynamisme de Mélanie m’indique souvent que je dois me relever les manches pour harmoniser cette belle journée.

Même si à chaque année, j’apprends le montant des profits en même temps que tout le monde, je ne peux m’empêcher d’être heureux au final.

Nous reviendrons avec une cinquième édition et une fois de plus, je ne veux pas me mettre de la pression. Alors, l’habitude ne changera pas et je vais dire à Mélanie de ne pas me parler des profits tant et aussi longtemps que la remise des deux chèques soit faite.

Et même si je n’ose pas le crier sur tous les toits, mon désir de donner davantage sera présent, sauf que je n’ai pas le mental assez solide pour l’admettre. On peut cataloguer le tout de paradoxal!

Pour me rejoindre, commentaires, suggestions : danielmedaille@hotmail.com

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