Tant à la MRC qu’à la Ville de Contrecœur, on tenait à rassurer les citoyens qui pourraient craindre de voir pousser des éoliennes dans le paysage. « Nous sommes dans un processus d’ateliers de réflexion en lien avec les énergies renouvelables et les éoliennes en font partie, explique Dominic Gauthier, coordonnateur aux communications et relations publiques à la MRC de Marguerite-D’Youville. Il n’y a pas de projet sur la table. Nous sommes dans un exercice de consultation. Il n’y a aucune éolienne qui va se mettre à pousser sur le territoire demain matin », assure-t-il.

« Il y a un groupe qui déploie des éoliennes et qui nous a approchés et sollicités pour développer un projet communautaire dans la MRC. Dans un tel projet, 50 % des profits iraient à la MRC et 50 % au groupe. Mais le conseil des maires n’a même pas pris position à ce sujet. Ils veulent avant tout avoir le pouls de la population. En attendant, les séances de consultation se poursuivent, car nous voulons que les citoyens nous fassent part de leurs préoccupations et avant toute ébauche d’un projet, nous voulons tenir compte de ces préoccupations. Il n’y a même pas eu de mesure de vent. C’est vraiment très embryonnaire comme idée », explique Sylvain Berthiaume, directeur général de la MRC de Marguerite-D’Youville. Un rapport sur ces consultations sera déposé en juillet.

À Contrecœur, on doute qu’il y ait un potentiel pour ce genre d’initiative. « Il n’y a aucun plan pour des éoliennes à Contrecœur, lance Sylvain Latour, directeur des communications à la Ville de Contrecœur. Le potentiel pour une éventuelle arrivée d’éoliennes à Contrecœur est très limité. Dépassé l’autoroute 30, il n’y a pas beaucoup d’espace. Une ville comme Verchères, par exemple, disposerait de beaucoup plus d’espace pour accueillir des éoliennes. Notre territoire est fait sur le long et est plutôt étroit », rappelle M. Latour.

Une inquiétude qui pourrait faire boule de neige?

Lors d’une rencontre de consultation à ce sujet, qui s’est tenue à Contrecœur le 21 mai dernier, un citoyen, André Pépin, en est ressorti avec beaucoup plus d’interrogations que de réponses. « Cela devait être consacré aux énergies renouvelables, mais j’en suis resté pantois puisque 95 % du discours portait sur les éoliennes et tout était positif, aucun effet négatif n’a été mentionné », mentionne André Pépin.

Ce dernier précise qu’il n’a rien contre les éoliennes, mais il déplore le manque d’information, voire le manque de transparence. « On veut décarboner le Québec, mais les éoliennes, est-ce une bonne idée? », se demande M. Pépin.

Il se dit également inquiet de voir les éoliennes envahir les terres agricoles, lesquelles selon lui, doivent est consacrées à nourrir la population. « C’est sûr que des éoliennes, c’est payant pour les promoteurs, les municipalités, mais je crains que le territoire agricole perde des plumes au fil des années. Même le directeur général de l’UPA (Union des producteurs agricoles) est contre les éoliennes en territoire agricole », affirme-t-il.

M. Pépin a lancé récemment un appel sur les réseaux sociaux afin de mobiliser des citoyens et obtenir des réponses à leurs interrogations.