Chez Azimut diffusion, la directrice générale Marie-Josée Bourbonnais se réjouit de l’assouplissement des règles, mais soutient que la majeure partie des spectacles devant être présentés cet été ont déjà été reportés. Certains prévus à l’automne sont même reportés à l’hiver et au printemps. Aussi, comme les artistes et les équipes de tournée ont été arrêtés pendant des semaines, plusieurs spectacles ne sont pas prêts.
De plus, il sera difficile de présenter les spectacles de grande envergure. Pour les plus populaires qui affichaient complet, le diffuseur ne peut pas se mettre de choisir les spectateurs qui pourront assister et ceux qui ne pourront pas.
Selon la directrice, si le nombre de personnes permises dans les rassemblements monte jusqu’à 250 vers la mi-juillet, comme le gouvernement l’a évoqué la semaine dernière, il serait plus réaliste de tenir certains concerts puisqu’à 50 personnes, ce n’est pas viable. Mais encore là, il serait difficile d’entrer tous ces spectateurs en respectant les consignes de distanciation physique.
« Ma salle a 345 places. Je ne peux pas la remplir avec 250 personnes. Il n’y aurait pas de distanciation possible », précise-t-elle.
La directrice générale a espoir que cet automne, certains spectacles reprennent, peut-être sous une forme différente. L’équipe d’Azimut travaille pour voir comment certains concepts comme Les Jeudis d’Azimut et les P’tits dimanches ensoleillés pourraient se tenir.
« Par exemple, pour Les Jeudis d’Azimut, s’il y a juste 100 personnes ou moins qui entrent dans la salle, il y a peut-être la possibilité de s’inscrire sur une plateforme pour regarder à distance. Mais ç’a un coût aussi ce spectacle hybride », explique-t-elle. Le diffuseur devrait entre autres se procurer du matériel supplémentaire pour offrir de tels concerts.
Dernièrement, le gouvernement a annoncé un programme d’aide financière sous forme d’appel de projets pour le domaine de la culture. Azimut diffusion serait admissible.
Marie-Josée Bourbonnais espère pouvoir présenter certains spectacles cet automne, mais croit qu’un retour à la normale devrait se faire davantage à l’hiver, s’il n’y a pas de deuxième vague.
Difficile aussi pour la salle anti-COVID
Thierry Migeon, vice-président de la Corporation des événements Sorel-Tracy, affirme que les démarches se poursuivent pour l’installation de la salle anti-COVID sur le quai Catherine-Legardeur. La production de la toile du dôme a repris au Mexique, seul endroit où il est possible de produire cette toile.
Pour ce qui est de tenir des concerts pour 50 personnes, M. Migeon croit aussi que le concept n’est pas viable.
« Pour le moment, 50 personnes, ce n’est pas suffisant compte tenu de l’argent qu’il faudra investir une fois qu’on aura eu l’autorisation de monter la structure. Ça coûte cher à installer comme c’est fait par une compagnie spécialisée. Pour nous, ce ne serait pas viable. On est obligés d’attendre », explique-t-il.
Si le nombre de personnes permises par rassemblement augmente à 250, il serait possible d’opérer la salle.
D’ici là, l’équipe est en contact avec la Santé publique pour présenter son plan de mesures sanitaires afin d’avoir l’autorisation pour commencer l’installation. Cette autorisation est primordiale pour, entre autres, obtenir le permis d’alcool et ainsi opérer le bar qui se trouverait sur place.
M. Migeon mentionne que les idées ne manquent pas et que lorsque les autorisations nécessaires seront obtenues, la finalisation du projet se fera rapidement.