6 décembre 2023 - 08:18
Pas le temps de s’ennuyer l’hiver en agriculture
Par: Stéphane Fortier

Frédéric et Sébastien Brouillard entourent le père Daniel Brouillard. Tous les trois ont non seulement une passion pour leur métier, mais c’est aussi une véritable vocation. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

Beaucoup de gens se demandent ce que peuvent bien faire les producteurs agricoles au cours de la saison hivernale, une fois que les foins sont rentrés et rangés, que les moissons sont choses du passé.

Les producteurs de lait, par exemple, doivent continuer à faire le train (traite des vaches), prendre soin des animaux, entretenir la machinerie agricole et maintenant, et plus que jamais, voir à la gestion de leur entreprise.

D’autres, qui disposent de l’équipement adéquat, consacrent leur hiver à faire du déneigement commercial pour joindre les deux bouts parce que oui, la gestion d’une terre agricole, ça coûte cher et un revenu d’appoint se veut souvent une nécessité.

« On n’a pas le temps d’aller s’allonger sur une chaise longue en Floride, je peux vous le dire », avoue Daniel Brouillard qui œuvrent dans la grande culture (maïs, soya, céréales et pois de conserverie).

Ce dernier, avec ses deux fils Sébastien et Frédéric, gère une terre de 450 hectares à Saint-Aimé. Avec leurs trois déneigeuses, ils ont le mandat des municipalités concernées de nettoyer la route 235, entre Saint-Aimé et Saint-Hyacinthe, la route de Michaudville, de Saint-Jude à Saint-Ours et bien sûr, Saint-Aimé et Massueville. « Faut travailler à l’année pour remplir nos obligations financières », de dire Frédéric Brouillard.

Au fil des saisons

Après les semences au printemps, ce sont les récoltes en fin d’été et une partie de l’automne, soit jusqu’en octobre. « Il faut ensuite préparer la terre pour la prochaine saison », indique Frédéric.

Par la suite, les déneigeuses sont astiquées pour l’hiver et doivent être entretenues durant toute la saison froide. « Il faut entretenir l’équipement tous les jours », rappelle Frédéric Brouillard.

« On aime la neige, c’est dans notre ADN, lance spontanément Sébastien Brouillard. On le fait parce qu’on aime ça, mais aussi parce qu’il faut assurer une rentabilité à l’entreprise », souligne-t-il.

Nous en sommes seulement au début de l’hiver et nos trois compères préparent déjà la prochaine saison de culture. « On prépare notre été déjà. On achète les semences et on planifie la rotation des terres », révèle Frédéric. « Dépendant de la température, fin avril, début mai, on sort la machinerie agricole », renchérit Daniel Brouillard.

Ajoutez à cela toutes les tâches administratives et la vie de famille des deux garçons, il ne reste pas beaucoup de temps pour de la piňa colada.

Heureusement, Daniel Brouillard et ses fils peuvent compter sur un employé qui peut les remplacer au pied levé à l’occasion.

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