25 octobre 2022 - 07:00
Patrick Péloquin veut être un maire intègre et à temps plein
Par: Jean-Philippe Morin

Notre journaliste a rencontré le candidat Patrick Péloquin le 20 octobre. Photo Marcel Rainville | Les 2 Rives ©

L’entrevue achevait. Patrick Péloquin tenait à ajouter une chose, à la fin de l’entretien. « Je vais être un maire à temps plein! »

Au début de la campagne, M. Péloquin avait lancé qu’il pourrait à la fois concilier son emploi au Centre de services scolaire de Sorel-Tracy et son poste de maire. Sauf qu’il le confirme : il quittera son emploi actuel comme conseiller pédagogique s’il est élu le 20 novembre prochain. « Je l’ai déjà dit, mais je le répète parce que des gens m’en parlent encore! J’ai changé d’idée en discutant avec Martin Lajeunesse, qui continue de travailler au IGA en même temps qu’être maire suppléant. Je vais être partout, dédié et à temps plein! »

Voilà une chose réglée. Mais Patrick Péloquin avait bien d’autres sujets à aborder. Il a bien hâte d’en débattre avec ses adversaires, le 8 novembre, au Cégep de Sorel-Tracy.

« Être maire, c’est être un leader, un porte-parole qui représente toute la population avec intégrité et confiance. C’est ce que je veux démontrer à la population. Je vais être un maire intègre et à temps plein, mais je ne ferai pas d’ingérence. Je vais faire confiance aux employés en place », avance-t-il.

Patrick Péloquin a été conseiller pendant neuf ans avant de démissionner en septembre dernier pour briguer la mairie. Il mise donc sur la continuité, en apportant un bémol. « Les derniers quatre ans, les choses ont changé. Le conseil avait une vision mieux définie où on s’en allait. Je ne propose pas de tout redéfinir, je suis à l’aise avec toutes les décisions que j’ai prises durant mes mandats. Je me suis toujours tenu debout pour mes valeurs, comme la protection des boisés. En même temps, ce n’était pas moi le maire de la ville, alors c’est sûr qu’il y a des choses sur lesquelles je n’avais pas de contrôle. »

Cinq orientations

Patrick Péloquin a décliné sa campagne en cinq orientations, qui se retrouvent toutes sur ses pancartes électorales. D’abord, il tenait à parler du développement durable.

« Il y a toujours un équilibre entre le développement économique, l’environnement et l’acceptabilité sociale. Ça en prend du développement domiciliaire, mais pas coûte que coûte. En ce moment, on assiste à du déboisement sauvage et les gens n’en veulent pas. Il faut revoir nos règles d’urbanisme. Faire du développement durable, ce n’est pas juste protéger des arbres, c’est avoir une vision à long terme », assure-t-il.

Quand notre interlocuteur lui parle de la candidature tardive de Jean Cournoyer, M. Péloquin esquisse un sourire. « J’interprète sa candidature comme une réaction à mes positions. Mais je préfère parler de mes propositions. Sa candidature ne change rien, nous avons un plan, des propositions et nous voulons les exécuter », réplique-t-il.

Deuxièmement, l’économie. Le candidat veut encourager la relève entrepreneuriale et l’innovation de plusieurs façons, dont par la création d’incubateurs industriels dans les locaux du centre-ville. « Le meilleur exemple, c’est le Marine Cabaret. C’est encore privé, mais disons que c’est propriété de la Ville. Si on met des bureaux à l’étage et que le rez-de-chaussée devient commercial, on fait d’une pierre trois coups : on stimule la relève, on protège notre patrimoine et on améliore l’achalandage au centre-ville. C’est un exemple, mais il y a plein de façons de stimuler l’économie », relate-t-il.

Troisièmement, en culture, Patrick Péloquin promet de créer une Table de concertation culturelle afin que Sorel-Tracy devienne un pôle culturel en Montérégie. « On invite donc les organismes culturels et artistes à s’asseoir ensemble pour ne pas qu’on se pile sur les pieds, notamment pour les dates, mais aussi pour les artistes à inviter », décrit-il.

En quatrième lieu, le candidat veut poursuivre le travail effectué à propos des infrastructures sportives. « Il ne faut pas attendre qu’un bâtiment soit fini pour présenter autre chose! Par exemple, le complexe aquatique sera fini en 2025, mais il faut déjà mettre sur les rails la phase 2, qu’on a mis de côté parce que c’était trop cher. On est en retard à répondre à des choses qui auraient dû être faites. Là, il faut être avant-gardiste », s’exclame-t-il.

Finalement, au niveau communautaire, il est essentiel de rétablir le dialogue avec les organismes. « Je sens que les organismes ne voulaient plus faire affaire avec la Ville. Quand on est une ville, on ne peut pas choisir des organismes chouchou. Tous les organismes doivent être partie prenante. Je propose que la Ville de Sorel-Tracy redéfinisse le partenariat avec les organismes et les finance à la mission. Il faut cesser de leur demander sans cesse des redditions de compte pour tous leurs projets, c’est contre-productif pour eux », conclut-il.

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