12 décembre 2023 - 07:46
Peu confiante!
Par: Louise Grégoire-Racicot

Depuis le début des années 80, Louise Grégoire-Racicot pose son regard sur la région comme journaliste à travers les pages du journal Les 2 Rives. Depuis février 2018, à titre de chroniqueuse, elle livre maintenant chaque semaine son opinion sur l'actualité régionale.

Décidément, le ministère des Transports du Québec ne m’impressionnera jamais! Trop souvent, il me donne des raisons de douter de son efficacité!

À preuve, l’inexplicable délai de sept ans pris pour remplacer le ponceau du ruisseau du Marais sous la route 132, coin Auber.

Le ponceau devait être nettoyé et le ministère a vite conclu en 2016 que, vieux de 40 ans, il était irréparable. Pourquoi ne l’avoir pas changé dès lors au lieu de tenter différentes mesures palliatives, d’autant que l’eau ne s’y écoulait plus adéquatement?

Une situation maintes fois dénoncée par la MRC – responsable de la gestion des cours d’eau sur son territoire – et par des agriculteurs qui en amont subissaient des inondations de façon répétitive de leurs terres ou des eaux stagnantes sur le chemin Champagne à cause de ce ponceau déficient. De plus, tous craignaient qu’un affaissement de la route 132 survienne comme ce fut le cas à Yamaska en 2011 où un homme avait péri. Les coûts auraient certes été moindres que le million estimé cette fois et dont le contrat a été attribué à l’entreprise IPR!

Autre situation insensée : les importants travaux en cours ont nécessité la fermeture du boulevard Fiset qui, à l’été, a fait l’objet de travaux fort importants de réfection. Et pire, on assiste au creusage d’une imposante tranchée sur la route nouvellement réfectionnée! Quelle flagrante absence de coordination, d’autant que pour une deuxième fois en quelques mois, des travaux forcent pour plusieurs semaines la fermeture d’une section de la route et créent d’importants bouchons de circulation pour les quelque 8500 usagers qui empruntent cette voie quotidiennement.

Comment ne pas, dans ces conditions, s’inquiéter du sort réservé à la réfection de la structure du pont Turcotte prescrite depuis 2019 et reportée maintes fois? Dès lors, le ministère a imposé des entraves de plus en plus sévères et hasardeuses qui semblent lui convenir, mais créent beaucoup d’inconvénients au quotidien, alors que les camions d’incendie, déneigeurs et autres camions ne peuvent plus emprunter ce pont. Une bien mauvaise image de Sorel-Tracy.

Si on se fie au sort réservé au ponceau du ruisseau du Marais, rien ne permet de croire que ces travaux sur le pont Turcotte seront exécutés – comme l’a affirmé sa ministre responsable Geneviève Guilbault – d’ici 2024 ou 2025. Au ministère de faire la preuve que je me trompe!

Ai bien aimé…

… lire le plan stratégique de développement de Contrecœur déposé récemment. D’abord parce qu’on y décrit en tableaux multiples la réalité du milieu. Une ville en effervescence qui compte 10 000 résidents, 56 % de plus qu’il y a 10 ans. Ce qui vient avec son lot de défis pour gérer cette croissance rapide!

Tant à Sorel-Tracy – qui a aussi déposé son plan – qu’à Contrecoeur, les citoyens ont été consultés. Mais chaque ville a sa façon différente d’en présenter la suite.

Celle de Contrecœur est beaucoup plus explicite avec ses 16 pages contre trois pour Sorel-Tracy. Ses objectifs sont clairement énoncés, introduits par une courte mise en situation ou contexte. Ce qui permet au lecteur de bien en saisir l’orientation et de voir la place qu’il pourrait y prendre.

image
image