« La décision a été prise pour maintenir la santé et la sécurité des joueurs, des entraîneurs et du personnel », a indiqué Hockey Canada par voie de communiqué, le dimanche 19 décembre.
Avant cette annonce, Philip-Michaël Pinard-Devos était excité à l’idée de défendre les couleurs du Canada, qui a remporté quatre des cinq dernières éditions de la compétition, dont la dernière en 2019 (l’édition de 2020 avait été annulée en raison de la pandémie).
« Je suis déçu, ça aurait été un bel honneur de représenter le Canada. J’aurais savouré le moment, ça aurait été un bel accomplissement dans ma carrière », admet Philip-Michaël qui aurait pu partager la glace avec d’excellents joueurs québécois, dont David Desharnais, Jason Demers et Maxim Noreau.
Malgré tout, le principal intéressé soutient être en accord avec la décision de Hockey Canada. « Elle est logique et compréhensible pour s’assurer de la santé de tous. Ce n’est que partie remise. Aucun joueur n’est surpris ou amer! C’est une bonne décision en bout ligne », soutient le hockeyeur de 31 ans.
Le Canada n’est pas la seule équipe à renoncer au tournoi, alors que le HC Ambri-Piotta, une formation qui évolue en National League en Suisse, s’est aussi désistée. Les organisateurs de la Coupe Spengler ont mentionné que le HC Slovan Bratislava allait remplacer l’équipe canadienne dans le tournoi.
Philip-Michaël n’aura donc pas l’honneur de porter l’unifolié et d’affronter des équipes et des joueurs de talent. « Je vais me reposer et me concentrer sur la fin de saison avec le HC Ajoie », mentionne-t-il.
Une saison difficile à Ajoie
Après avoir remporté les séries éliminatoires de la Swiss League en mai dernier, le HC Ajoie croupit au fond du classement en National League, le circuit le plus relevé en Suisse. En 31 matchs, la formation jurassienne affiche un rendement de quatre victoires, deux victoires en prolongation, 23 défaites et deux défaites en prolongation. Leurs 18 points les placent en dernière position, loin derrière l’avant-dernière équipe, qui a 30 points.
L’écart est énorme entre les deux ligues, admet Philip-Michaël Pinard-Devos, alors que son équipe vient d’encaisser une huitième défaite consécutive. « Disons qu’on a redescendu sur terre! C’est complètement différent. Ce n’est pas facile, surtout avec les blessés qu’on a eus. On travaille fort, ce n’est pas parce qu’on n’a pas un bon esprit d’équipe. Quand il y a des équipes qui ont plus de talent, il faut travailler encore plus fort. C’est quelque chose de les battre une fois comme on l’a fait l’an dernier, mais les battre soir après soir, c’est autre chose », avance-t-il.
D’un point de vue individuel, Pinard-Devos a de bonnes statistiques dans les circonstances. En 31 rencontres, il a obtenu 22 points, soit sept buts et 15 passes. Son différentiel de -23 illustre toutefois à quel point la situation est difficile pour toute l’équipe. « J’essaie surtout de montrer l’exemple. De faire des points, c’est une chose, mais de rester positif quand tu en perds huit de suite, c’est autre chose », conclut-il.
Avec la collaboration d’Alexandre Brouillard