Pour le président-directeur général du Groupe GIB, Jean-Pierre Groulx, tous les efforts mis en œuvre par son équipe les jours précédant l’événement ont été récompensés par la réponse des citoyens.
« Avec toute l’énergie qu’on déploie pour le montage du site, une chance que la température était douce pendant l’événement, parce que s’il avait fait -25C comme lors du montage, on aurait moins de monde, c’est sûr! » lance M. Groulx en riant.
« Plus sérieusement, poursuit-il, je suis vraiment heureux de la réponse du public, même si on a mis un coût d’entrée pour la première fois. Je n’ai pas entendu de chialage et les gens comprennent que tout est vraiment plus cher. À 10 $ par jour ou 15 $ pour trois jours pour les adultes, ce n’est rien pour profiter de tout ce qu’on avait à offrir. »
Parmi ce qui était offert lors des trois jours, on compte une compétition de bûcherons, des feux de foyer, une glissade sur tubes, des jeux gonflables, de l’animation pour enfants (maquillage, mascottes, etc.), des drags de motoneiges vintage et un service de bar. Il y a aussi eu de l’animation musicale sous l’igloo géant, allant d’un DJ en passant par un chansonnier et de la danse en ligne. Le dimanche, il y avait aussi les courses du Gib des Neiges, auxquelles ont participé une centaine de coureurs.
Malgré la construction du complexe aquatique tout juste à côté, tout s’est bien déroulé. « Je n’ai eu que de bons commentaires. On a eu une belle collaboration de la Ville de Sorel-Tracy. Et tout ça, sans les commanditaires, c’est impossible. L’événement a été bon pour faire sortir les familles, mais aussi pour la région, qui a profité d’un apport économique des drags de motoneige. Il y avait du monde de Lac-Mégantic, de la Beauce et de l’Île d’Orléans, notamment, qui ont dépensé des sous dans la région », indique Jean-Pierre Groulx.
Une nouvelle entente à négocier
En juillet 2025, après le Gib Fest qui aura lieu du 10 au 19 juillet, l’entente de cinq ans entre la Ville de Sorel-Tracy et le Groupe GIB viendra à échéance. Cette assistance financière d’environ 2 M$ était valide de 2021 à 2025 pour les quatre événements du Groupe GIB, soit le Gib Fest, les Régates, le Gib des Neiges et le Marché de Noël.
« On va s’asseoir avec la Ville bientôt. Depuis 2021, il y a une nouvelle administration – nouveau maire, nouveau directeur général – et ça va super bien. En cinq ans, on a fait déplacer la population et on chapeaute quatre gros événements. Je ne suis pas inquiet qu’on va s’entendre », souligne M. Groulx.
Le président-directeur général du Groupe GIB n’écarte pas la possibilité, dans la renégociation de l’aide financière, d’inclure un cinquième événement, soit les festivités du 31 décembre, qui ont fait une pause l’an dernier puisque personne ne s’était manifesté pour l’organiser.
« En décembre 2022, on avait prévu un super événement, mais la pluie est venue l’annuler à la dernière minute. Pour 2023, on s’est retiré parce qu’on n’avait pas le même budget. Si on a une entente qui inclut l’événement, c’est sûr qu’on est ouverts à le faire », insiste-t-il.
Jean-Pierre Groulx se dit fier du chemin parcouru par le Groupe GIB depuis 2018. « Au début, on était deux bénévoles. Aujourd’hui, on est six à temps plein. C’est ça l’événementiel, il faut être présents, penser à tout. Je suis fier de mon équipe qui se démène événement après événement », mentionne-t-il, en concluant avec un cri du cœur.
« Ce qu’on voit ailleurs, c’est 70 à 75 % des passes achetées en prévente. Ici, c’est l’inverse, plutôt de l’ordre de 30 %. Les gens doivent comprendre que dans l’événementiel, ça prend de la prévisibilité et c’est en achetant des passes en prévente qu’on assure la pérennité des festivals. On n’a même pas 500 passeports vendus, alors que dans un événement semblable ailleurs, il va y en avoir 10 000 à ce stade-ci de l’année. Si on veut que le Gib Fest et les Régates survivent, il faut acheter en prévente. »
