Une compilation en Montérégie démontre que sur 462 logements HLM dans la région, 64 % sont considérés en bon état, soit avec la cote A (très bon état), B (bon état) ou C (état acceptable), tandis que 36 % sont considérés en mauvais état, soit avec la cote D (mauvais état) ou E (très mauvais état).

Selon un tableau présenté par la Fédération des locataires d’HLM du Québec, ce sont 2 804 223 $ qu’il serait nécessaire d’investir pour remettre à niveau ces logements.

En Montérégie, les données sont encore plus alarmantes, alors que 41 % des 5726 logements HLM sont en mauvais état. Des travaux de rénovation estimés à plus de 51 millions $ seraient nécessaires en Montérégie. L’OH Pierre-De Saurel est donc loin d’être le pire en Montérégie, alors qu’il se classe cinquième sur 12 en pourcentage de vétusté.

« Cette situation inacceptable n’est pas due à la négligence des offices [municipaux d’habitation] mais plutôt au sous-financement des travaux de rénovation dans plusieurs régions du Québec. La SHQ a réduit ses investissements dans la rénovation des HLM. Ceux-ci sont passés d’une moyenne annuelle de 352 M $ de 2015 à 2019 à 281 M $ de 2019 à 2022 », estime le coordonnateur de la Fédération des locataires d’HLM du Québec, Robert Pilon.

Il y a cependant lieu d’être optimiste, selon M. Pilon, puisque la ministre responsable de l’habitation au gouvernement du Québec, France Élaine Duranceau, dispose d’une cagnotte de 2,2 milliards $ pour financer la rénovation des HLM d’ici 2028 à la suite d’une entente sur le logement conclue avec le gouvernement fédéral. À l’approche du budget du 21 mars prochain, la fédération des locataires de HLM souhaite que la ministre utilise ces sommes pour financer la mise en place d’un programme de rénovation des HLM, de 400 millions $ pour chacune des cinq prochaines années. Cette demande est supportée par les trois partis politiques formant l’opposition à l’Assemblée nationale du Québec de dire le coordonnateur de la fédération.