Tous les amateurs de hockey se souviennent de cet arrêt dans la dernière seconde de la troisième période du septième match. Lors d’un déplacement gauche-droite parfait et après un plongeon désespéré, Fleury a effectué l’arrêt le plus important de sa carrière pour procurer une première Coupe Stanley aux Penguins de Pittsburgh depuis 1992.
Difficile de comparer cet arrêt avec ce que Marc-André Fleury nous fait vivre en ce moment. Le Sorelois transporte littéralement les Golden Knights de Vegas – équipe d’expansion, on le rappelle – en finale de la Coupe. Les spécialistes sont même déjà en train de lui donner le trophée Conn-Smythe remis au meilleur joueurs des séries. Il n’y a même pas eu un coup de patin donné encore en finale!
Je parle de cet arrêt contre Lidstom, parce qu’il m’a marqué. Mais Marc-André Fleury, c’est plus que des arrêts.
C’est une inspiration pour ces jeunes joueurs ou gardiens de but qui aspirent aux plus hauts sommets.
C’est un modèle pour un p’tit gars comme Charles-Antoine Lavallée, éligible au repêchage de la LHJMQ dans quelques jours, qui veut suivre les traces de son mentor.
C’est un exemple de persévérance d’avoir rebondi cette année, lui qui a été laissé de côté au profit de Matt Murray au cours des deux derniers séjours des Penguins en séries éliminatoires.
C’est un gars qui s’amuse, peu importe ce qui se passe devant lui. Son sourire, impossible à décrocher de son visage quand il vole un joueur d’un but certain, parle de lui-même.
C’est un homme qui n’a jamais renié d’où il vient. Un p’tit gars du rang Sainte-Thérèse à Sorel-Tracy, qui n’a jamais dit non pour un match de hockey sur la rue Olympique avec Alexandre, Olivier et Antoine Laporte, fils de René Laporte et Rachel Doyon. Un Sorelois impliqué à fond dans son tournoi de golf, la Classique Beauchemin-Fleury-Beauvillier qui aura lieu cette année le 22 juin, au club Les Dunes, au profit de la Fondation du Cégep de Sorel-Tracy.
Marc-André, quand tu as levé les bras dans le cinquième match contre les Jets pour confirmer la victoire des Golden Knights, j’avais des frissons – et oui, encore. Pas à cause d’un arrêt, mais pour l’ensemble de ton œuvre. Pour ta fiche de 12 victoires en 15 matchs en séries. Pour ta moyenne de buts alloués de 1,68. Pour ton pourcentage d’arrêts de 0,947. Pour avoir confondu tous les sceptiques qui ne croyaient pas qu’une équipe d’expansion pouvait se rendre aussi loin.
Dire que les Penguins ont donné un choix de deuxième ronde aux Golden Knights pour être sûrs qu’ils te choisissent au repêchage d’expansion…
Ça ne pouvait pas arriver à un meilleur gars.