Le débat entre nos candidats locaux, le 20 septembre prochain, pourrait nous présenter une autre image de notre région et de nous-mêmes. Profitons-en!
On connait bien le contexte dans lequel se déroule la campagne actuelle, la CAQ continuant de surfer sur les sondages. On peut espérer que ces jeunes prendront leur rôle à cœur en acceptant, à partir du 4 octobre s’ils ne sont pas élus, d’animer chez nous le parti dans lequel ils ont choisi de s’engager. Le Québec a besoin que des jeunes prennent à leur tour la place qui doit être la leur pour poursuivre le débat démocratique.
De façon générale, ce n’est pas facile d’écrire sur la campagne électorale en cours. En écoutant les chefs de partis, est-ce qu’on arrive à se projeter vers ce que pourra être le Québec dans quatre ans? On a surtout l’impression qu’ils cherchent à éviter les pelures de bananes.
Le 3 octobre prochain, nous choisirons qui gouvernera le Québec jusqu’en 2026. Gouverner, c’est déterminer des priorités, faire des choix, prendre des décisions et livrer. Gouverner, ça se fait aussi avec le soutien de la population. Le pacte entre la population et ses gouvernants se signe justement à l’occasion des élections.
Est-ce que les débats entre les chefs qui se tiendront le 15 septembre à TVA et le 22 septembre à Radio-Canada nous éclaireront davantage sur les propositions des partis quant aux grands enjeux auxquels le Québec et les Québécois sont confrontés?
La scène politique québécoise a beaucoup évolué depuis une vingtaine d’années. Le grand débat national qui nous animait depuis la Révolution tranquille a pratiquement disparu. On a vu les partis qui, avec leurs très nombreux militants, incarnaient les deux grands courants politiques et gouvernaient en alternance, perdre significativement des appuis. La Coalition Avenir Québec, Québec solidaire et le Parti conservateur du Québec occupe maintenant un espace très important au côté du Parti libéral et du Parti québécois.
Avec la présence de cinq partis politiques, dans un Québec habitué à deux, on pourrait s’attendre à un débat politique de bon niveau. On se désole un peu de la médiocrité ambiante et on reste sur notre faim.
Mais on peut aussi se demander comment les Québécois accueillent actuellement le débat politique.
On constate la fatigue pandémique. On ressent bien aussi les angoisses créées par la situation économique, l’inflation au premier plan, mais aussi les effets de la pénurie de main-d’œuvre. Sans compter l’écoanxiété générée par les épisodes éprouvants constatés partout sur la planète, mais aussi près de chez nous.
Nous avons pourtant besoin de participer à ces débats et nous ne pouvons pas démissionner de la politique. C’est notre rôle de citoyens, responsables collectivement de l’avenir du Québec, de chercher à dépasser la joute politique pour forcer les partis, leurs chefs et leurs candidates et candidats à nous dire clairement comment ils entendent gouverner si on leur confie la majorité à l’Assemblée nationale. Pour que nous puissions choisir. Sereinement.