C’est ce qu’affirme Daniel Gendron, le président du conseil d’administration du Club. « Le téléphone sonne! Plusieurs groupes se montrent intéressés », a-t-il dévoilé la semaine dernière à notre journaliste.
« L’an dernier, nous avions eu deux offres non sollicitées, ajoute-t-il. En assemblée, les membres les avaient refusé entre autres parce que ça n’avait pas été publicisé. Ils ne sont pas contre l’idée de vendre, mais [l’an dernier] ils n’étaient pas certains d’avoir maximisé la demande. »
Depuis, un comité ad hoc a été créé pour analyser la situation et pour faire des recommandations pour une éventuelle mise en vente, qui s’est finalement concrétisée dans les derniers jours.
Le Club a donc été mis en vente après que les 238 actionnaires aient été sondés anonymement, au début de l’été. Résultat des courses : 80 % ont opté pour le mettre à vendre. Le taux de participation était de 85 %.
Cinq années de golf, mais…
Le prix demandé pour le club fondé en 1952 est de 3 895 000 $ plus taxes. Parmi les conditions de vente, le futur acheteur devrait notamment conserver les lieux en terrain de golf pour au moins les cinq premières années suivant l’achat. « Les actionnaires sont vieillissants et ils ne sont pas vraiment intéressés à réinvestir dans le Club. Donc, on aime mieux vendre à des gens qui pourront amener du capital », détaille M. Gendron.
Toujours selon Daniel Gendron, le Club possède un zonage permettant seulement son genre d’activités. À titre d’exemple, le zonage actuel ne permettrait pas un usage résidentiel.
Ainsi, advenant qu’une personne souhaite se porter acquéreur de l’endroit pour y construire des maisons ou des appartements, elle devrait vraisemblablement soumettre une demande de changement de zonage à la municipalité.
Jean Cournoyer toujours intéressé
L’année dernière, les hommes d’affaires bien connus des Sorelois, Jean Cournoyer et Sylvain Descheneaux, avaient offert environ 3,5 M$ pour acheter le Club de golf. Aucune entente ne s’était toutefois concrétisée entre les deux parties.
Rejoint dans les derniers jours par notre journaliste, Jean Cournoyer affirme avoir eu de nouvelles discussions avec des gens du Club. « Ils m’ont appelé pour connaître mon intérêt. C’est sûr que je suis toujours intéressé, mais pas à ce prix-là. […] Pour le remettre d’aplomb, je devrais investir environ 1,5 M$. Et ce ne serait rien d’extravagant. […] S’ils sont prêts à discuter, on pourrait trouver un arrangement. Je veux absolument que ça demeure un terrain de golf », explique celui qui est déjà propriétaire du Club de golf Continental.
Concernant la clause de cinq ans, Jean Cournoyer croit qu’elle n’est pas assez « sévère ». « Selon moi, s’ils obtiennent le prix demandé, ce sera un acheteur qui sera intéressé à faire autre chose que du golf dans cinq ans », prévient-il.
« Si c’est moi qui l’achète, les Sorelois auront deux très beaux terrains de golf chez eux, et ce, rapidement », promet Jean Cournoyer.