14 mai 2020 - 09:28
Plusieurs jeunes à la recherche d’un emploi dans la région
Par: Sébastien Lacroix
Des jeunes sont prêts à travailler dans plusieurs secteurs où des emplois sont recherchés, dont le commerce au détail.
Photothèque | Les 2 Rives ©

Des jeunes sont prêts à travailler dans plusieurs secteurs où des emplois sont recherchés, dont le commerce au détail. Photothèque | Les 2 Rives ©

Si certains craignent que le coronavirus et les généreuses mesures mises de l’avant par le fédéral freinent le retour au travail, ce ne serait pas le cas chez les jeunes de moins de 20 ans. Ils sont en effet nombreux à chercher un emploi en ce moment.

Plusieurs jeunes qui habitent chez leurs parents et qui ne vont plus à l’école, ou à temps très partiel, sont des plus en plus disponibles pour combler des postes dans plusieurs entreprises. C’est ce que constate le Carrefour Jeunesse Emploi (CJE) Pierre-De Saurel.

« Il y a même des parents qui nous appellent. Parce que ça les fatigue de voir leurs enfants toute la journée et qu’ils veulent que leurs jeunes se trouvent de l’emploi, raconte le directeur général du CJE, Mario Fortin. Plusieurs ont réussi à se trouver un emploi chez Walmart, qui a simplifié son processus d’embauche, et dans les marchés d’alimentation. »

Il y a toutefois bon nombre d’endroits qui embauchent généralement des jeunes, mais qui ne sont pas ouverts. C’est le cas des bars et des restaurants, mais aussi dans les camps de jour, dont l’ouverture est incertaine au cours des prochains mois.

Le programme Emploi d’été Canada, qui permet d’embaucher bon nombre d’étudiants chaque année, tarde lui aussi à se mettre en œuvre cette année. « Plusieurs sont en attente et n’ont pas eu de réponses sur ce programme. Souvent, les embauches se font tôt, mais les employeurs sont en attente », explique Mario Fortin.

Le directeur général du CJE Pierre-De Saurel ne croit pas non plus que la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE) sera un frein à la reprise économique. « C’est certain que quand tu fais le calcul, il y a moyen de passer un été assez relax en demeurant sur la PCUE, mais on voit qu’ils cherchent à être actifs, témoigne-t-il. On prête beaucoup de mauvaises intentions aux jeunes, mais nous on voit qu’il y en a plusieurs qui veulent travailler. »

L’organisme, qui dessert les chercheurs d’emploi jusqu’à 35 ans, a également reçu bon nombre de demandes de la part des plus vieux. Plusieurs attendent toutefois de voir ce qu’il adviendra de leur travail. « Il y en a qui sont sur la PCU. Comme c’est bon pour quatre mois, ils attendent de voir la reprise, indique Mario Fortin. Il y a beaucoup d’inconnu. Ça vient de repartir, mais on ne sait pas si ça va refermer. »

Pour les plus vieux, le CJE a également aidé bon nombre d’entre eux à se trouver du travail dans le milieu hospitalier et des soins de santé en les guidant sur le site JeContribue pour ceux et celles qui n’avaient pas peur de la COVID-19.

Il y en a aussi un bon nombre de personnes qui n’étaient pas nécessairement heureuses dans leur travail et qui ont profité de ce « temps d’arrêt » dans leur vie professionnelle pour faire appel aux services de réorientation de carrière.

Une reprise graduelle chez les 35 ans et plus

Du côté de l’Orienthèque, qui dessert les chercheurs d’emploi de plus de 35 ans, on constate une hausse de la demande des services d’accompagnement et d’aide à la recherche d’emplois depuis les annonces de reprise graduelle de l’économie.

« La réouverture graduelle des entreprises fait aussi en sorte que les offres d’emplois disponibles commencent déjà à être plus diversifiées. Ce qui est bénéfique pour les chercheurs d’emploi », indique la directrice générale par intérim, Mylène Castonguay.

L’Orienthèque observe également qu’une clientèle a mis ses démarches sur pause. Puisque certaines personnes préfèrent attendre un retour un peu plus à la normale et ainsi pouvoir rencontrer leur conseillère en personne. Des mesures de déconfinement ont d’ailleurs commencé à être mises en place afin de pouvoir accueillir de nouveau la clientèle dans ses locaux du boulevard Poliquin.

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