Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), chargé d’enquêter lorsque des poursuites policières surviennent, a déployé cinq enquêteurs afin de faire la lumière sur cette suite d’événements aussi invraisemblables que tristes.
Selon le BEI, qui ne confirme jamais l’identité de Gabriel Robillard dans son récit des faits, un appel a été effectué au 911 pour un vol de voiture à Sorel-Tracy vers 17 h 34, le 3 février. Selon nos informations, Robillard, qui aurait des problèmes de santé mentale, séjournait en psychiatrie à l’Hôtel-Dieu de Sorel et il se serait évadé. Une information que le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSSME) n’a pu confirmer pour des raisons de confidentialité.
Après son évasion de l’établissement hospitalier, le jeune homme se serait rendu à Yamaska où les policiers ont interpellé le véhicule, puis Robillard aurait effectué une sortie de route. Il aurait ensuite pris la fuite à pied et les policiers l’auraient perdu de vue.
Le 4 février, vers 00 h 30, un appel aurait été fait pour un second vol de véhicule à Yamaska. Un véhicule qui aurait été retrouvé 400 kilomètres plus loin, à Campbell’s Bay, tout près de la limite de l’Ontario, à 1 h 20 de voiture d’Ottawa.
Vers 6 h 38, un appel aurait été fait pour un troisième vol de véhicule à Campbell’s Bay. Les policiers auraient ensuite localisé le véhicule sur l’autoroute 50, à Lachute, avant de déclencher une poursuite à haute vitesse puisque le jeune homme refusait de s’arrêter. Les policiers ont même tenté d’intercepter le véhicule avec un tapis à clous.
Vers 7 h 07, le véhicule fuyard serait entré en collision avec une autopatrouille et un second véhicule sur l’autoroute 50, au kilomètre 288, près de l’intersection de l’autoroute 15. Vers 7 h 14, la décision d’interrompre la poursuite aurait été prise.
Six minutes plus tard, soit vers 7 h 20, le véhicule de Gabriel Robillard serait entré en collision avec deux autres véhicules – dont un face-à-face – sur la route 117 (boul. Curé-Labelle) à Blainville. Le jeune homme de Yamaska aurait été grièvement blessé et reposait entre la vie et la mort. Son décès a été confirmé trois jours plus tard, soit le vendredi 7 février.
Les occupants des autres véhicules auraient subi des blessures mineures.