25 février 2025 - 07:45
Pour mieux connaître la Légion et afin qu’elle ne soit jamais oubliée
Par: Stéphane Fortier

Michelle Courteau et Louise Pelletier ont compulsé ensemble, et cela bénévolement, l’histoire de la Légion Royale Canadienne Filiale 117, Général L.R. La Flèche de Sorel-Tracy. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

L’historienne-recherchiste Louise Pelletier, avec l’aide de Michelle Courteau, ancienne présidente de la Légion Royale Canadienne Filiale 117, Général L.R. La Flèche de Sorel-Tracy, vient de publier l’histoire de cet organisme, lequel a vu le jour en 1931.

L’ouvrage est intitulé simplement Légion Royale Canadienne Filiale 117, Général L.R. La Flèche, Sorel-Tracy,1931-2025. Louise Pelletier, qui nous avait donné récemment le Petit Recueil de Femmes de la MRC du Bas-Richelieu où l’on retrouve l’histoire de 63 femmes remarquables qui ont contribué à la petite histoire de la MRC, de 1649 à nos jours, récidive cette fois avec l’histoire de la Légion soreloise afin que le lecteur puisse découvrir ses péripéties, mais aussi et surtout, afin que la Légion et ses anciens combattants ne soient jamais oubliés.

Michelle Courteau et Louise Pelletier, ont eu l’idée, simultanément, il y a trois ans, de colliger toute l’information possible sur l’histoire de la Légion d’ici et d’en faire un recueil. « Quand j’étais présidente de la Légion, j’ai commencé à fouiller dans les archives qui traitaient de l’organisme et Louise faisait de même de son côté. Il y a trois ans, Louise a communiqué avec moi pour obtenir des informations sur la Légion et pour me dire qu’elle disposait d’archives et nous avons fait de belles découvertes ensemble », explique Michelle Courteau.

Par exemple? « J’ai trouvé une carte postale montrant des soldats, prise à Valcartier le 10 octobre 1915 où l’on voit Joseph Decour, Arthur Smith, lui étant originaire de Sorel et décédé lors de la Première mondiale (1914-1918), et A. Clermont », révèle Mme Courteau.
« Certaines informations n’étaient pas clairement établies comme la date de fondation de la Légion. En 1931, une section a été fondée à Sorel. Une section dite britannique. Les vétérans de la Grande Guerre de la ville de Sorel et du district ont formé une association locale sous le nom de la Légion canadienne British Empire Service League, succursale no. 9 Ville-Marie », de rappeler Mme Pelletier. Plus tard, en 1945, la section canadienne que l’on connaît aujourd’hui voit officiellement le jour.

Monument

Un premier monument commémoratif, au début des années 1930, devait être érigé et un concours pour en établir la forme avait même été envisagé, mais tout est finalement tombé à l’eau. Ce n’est que lors des célébrations du 300e anniversaire de la Ville de Sorel et du Fort Richelieu que l’on a procédé au dévoilement et à la bénédiction d’un premier monument dans le carré Royal à Sorel le 20 septembre 1942. « Il y a eu un camp militaire à Sorel et même que leur mascotte était un ours, raconte Louise Pelletier à propos du Fort Richelieu. Le monument que l’on connaît aujourd’hui a vu le jour en 1955 et est l’œuvre d’Antonio Todoro, sculpteur et marbrier de Montréal. »

Cet ouvrage est vraiment complet. En plus de l’intégralité de l’histoire de la Légion, on y retrouve tout un tas de photos d’archives et de coupures de presse relatant l’évolution de la Légion. On y parle aussi de l’origine de la maison que la Légion a occupée pendant plusieurs années. Il s’agit d’une maison qui appartenait à Alain Goulet, où un Dr Dumont y avait son cabinet, et qui a été vendue à la Légion canadienne de Sorel en 1970. Elle était située au 500, route Marie-Victorin à Tracy. La maison a été déménagée sur la rue Vandal, le 15 juillet 1970, puis plus tard, sur la rue du Souvenir. Celle-ci vient d’être démantelée.

On peut se procurer ce précieux document d’histoire à l’imprimerie Sortrac à Sorel-Tracy au coût de 30 $. « Sur ces 30 $, 7 $ seront versés à la Fondation du Coquelicot dont le rôle est de venir en aide aux anciens combattants », précise Michelle Courteau en conclusion.
Cet ouvrage paraît au moment où l’on s’interroge toujours sur l’avenir de l’organisme.

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