24 août 2016 - 00:00
Près de 35% des alarmes jugées non fondées
Par: Sarah-Eve Charland
Le directeur du Service de sécurité incendie, Carl Woods. | TC Média - Pascal Cournoyer

Le directeur du Service de sécurité incendie, Carl Woods. | TC Média - Pascal Cournoyer

Même si une grande proportion des alarmes s’avèrent non fondées, les pompiers doivent tout de même appliquer les protocoles au cas où une intervention est nécessaire. Près de 35% des alarmes sur lesquelles le Service de sécurité incendie de Sorel-Tracy est intervenu en 2015 sont non fondées.

En tout, les pompiers ont effectué 539 interventions en 2015. Dans une soixantaine d’entre elles, les pompiers ont dû intervenir pour un feu de bâtiment. On compte 191 alarmes qui se sont avérées non fondées.

« C’est une problématique qu’on vit partout », affirme le directeur, Carl Woods.

Les pompiers peuvent intervenir dans une vingtaine de situations différentes, que ce soit l’utilisation des pinces de désincarcération dans un accident, un sauvetage, des fuites de gaz, un feu de bâtiment ou des feux de broussailles.

Il est toutefois difficile de connaître les coûts reliés aux interventions des alarmes non fondées.

« Qu’il y ait une alarme ou non, ça coûte la même chose à la population, puisque 10 pompiers sont toujours en fonction. C’est sûr que ça amène des coûts quand on considère, par exemple, le déplacement des véhicules », explique le directeur général du Service de sécurité incendie de Sorel-Tracy, Carl Woods.

Lorsque le Service de sécurité incendie reçoit un appel, il a seulement trois informations disponibles comme le type d’alarme, l’adresse et la zone impliquée. N’ayant d’autres choix que de considérer tous les appels fondés, le directeur déploie les 10 pompiers en fonction. Il s’agit de la disposition de la Loi sur la sécurité incendie.

Dans la plupart des déplacements liés à un incendie, les pompiers ont l’information qu’il s’agit d’une erreur de cuisson ou d’une fausse alarme. « Du moment qu’on est parti, la loi me dit qu’il faut qu’on aille voir. Il faut qu’on ait la certitude que c’est effectivement non fondé. »

Il doit faire appel aux pompiers à temps partiel dans certaines situations où cela est nécessaire, comme celles touchant des résidences pour aînés, des hôpitaux ou des écoles. Les pompiers à temps partiel ont été dépêchés à 70 reprises pour des alarmes non fondées. Ces déplacements ont coûté 13 608$ au Service de sécurité incendie de Sorel-Tracy en 2015.

Une situation qui se maintient

Selon M. Woods, la situation se maintient d’année en année et n’est pas spécifique à la région. En 2013, l’ancien directeur général Alain Rouleau avait également partagé des statistiques avec le Journal. À l’époque, près de 200 alarmes étaient jugées non fondées.

Même s’il ne s’agit pas de son principal cheval de bataille, le département de prévention investit des efforts pour en réduire les impacts.

« On essaie de travailler sur le dossier, mais c’est un travail de longue haleine. Les Services d’incendie, l’Association des chefs en sécurité incendie et l’Association des techniciens en prévention d’incendie travaillent depuis plusieurs années pour diminuer ces déplacements. »

Alarmes non fondées en 2015

Divers : 5

Essai, entretien ou manipulation accidentel : 12

Alarme basse pression : 3

Poste manuel déclenché par malveillance : 7

Travaux : 24

Défectuosité du système : 57

Fumée légère (erreur de cuisson) : 65

Panne électrique : 2

Cause naturelle : 1

Dégâts d’eau : 8

Monoxyde de carbone : 7

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