19 janvier 2021 - 13:15
Privilège
Par: Louise Grégoire-Racicot

Forte d'une expérience de plus de 40 ans dans les médias, dont 37 au journal Les 2 Rives, Louise Grégoire-Racicot écrit une chronique hebdomadaire à propos de sujets régionaux.

En soulignant la contribution des organismes communautaires dans ses pages cette semaine, le journal lève le voile sur une série d’interventions heureuses menées par différents groupes communautaires de la région qui oxygènent la vie de la collectivité.

Même si cette démarche journalistique n’est pas exhaustive, elle permet déjà de constater la diversité des interventions, la créativité de leurs initiateurs. Comme elle dévoile la ténacité dont ils font preuve et la richesse que leur présence contribue à la vie régionale.

Ainsi la seule Corporation de développement communautaire réunit une soixantaine de groupes qui interviennent tant auprès des ainés que des jeunes et leurs familles, qu’en art, culture et éducation, en emploi et entrepreneuriat collectif, en logement et habitation, en santé physique et mentale, en soutien à la communauté et en promotion des droits. Des personnes de tous les âges et de toutes les conditions y trouvent support et accompagnement.

Ce large éventail de services repose en grande partie sur les épaules d’un millier de bénévoles sensibles aux besoins de leur milieu et préoccupés d’y répondre adéquatement.

Quel privilège a eu la région depuis 40 ans de compter parmi les siens des concitoyens pleins de vitalité, si sensibles et ouverts aux besoins des autres, si solidaires et imaginatifs pour initier au fil des ans ces organismes inédits. D’autant précieux qu’ils n’appartiennent ni aux municipalités, ni aux gouvernements, ni à des fondations privées, mais à la collectivité et qui, autonomes, contrôlent à la fois leurs orientations et leurs activités. Ainsi sont-ils des lieux certains de prévention et de participation citoyenne qui contribuent, révélait une étude menée en 2018, à la vitalité sociale : plus de 20 % de la population les fréquente. L’étude estimait que leur apport économique comptabilisait plus de 20 M$ en actifs et salaires versés. Ces groupes disposaient alors d’un pouvoir d’achat non négligeable de 4,9 M$ dont 3,7 M$ dépensés localement. Ce n’est pas rien!

Décidément, les municipalités de la région bénéficient grandement de la présence de ces groupes et de leur intervention dans la vie quotidienne de leurs citoyens. Elles se doivent de leur apporter un support clair et inconditionnel, tant moral – en soutenant et valorisant leurs interventions et bénévoles – que financier, en injectant elles-mêmes des sommes pour faciliter la dispense de services et en incitant Québec à faire de même.

Inprévisible

Le député Louis Plamondon est le francophone qui a siégé le plus longtemps en continu – 36 ans – au parlement canadien. Il ambitionne maintenant de surpasser cinq élus anglophones qui ont siégé 37 et 39 ans.

De fait, il ne serait guère surprenant que ses fidèles commettants y contribuent dès le prochain scrutin. N’a-t-il pas toujours fait ce qu’il faut pour cultiver un lien étroit avec eux, COVID ou pas?

De plus, même ses collègues élus, tous partis confondus, l’ont remarqué et mis en nomination à deux reprises au titre de « Parlementaire de l’année 2020 ». Un concours organisé par la revue Maclean’s qui, depuis 11 ans, remet annuellement des prix à ceux qui s’illustrent le plus dans différentes facettes de leur travail de député.

M. Plamondon a été nominé à la fois comme l’un des trois députés, meilleurs représentants de leurs commettants et comme un des meilleurs mentors de jeunes députés. Des nominations qui sanctionnent notamment sa grande disponibilité, sa proximité des gens et sa simplicité, ses qualités d’organisateur stratégique et de communicateur au sein de son parti et en chambre.

Décidément, l’ex-enseignant n’a pas oublié les règles de base d’une pédagogie bien assumée. Voilà que même ses collègues, pour la majorité fédéralistes, reconnaissent les qualités du souverainiste qu’il est! Imprévisible, non?

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