« Je suis une fille qui aimait consommer ça. On y retrouve presque des amis virtuels. […] Je suis capable de comprendre le lien d’attachement que les gens ont envers moi parce que je l’ai eu pour plein de personnes et je l’ai encore », mentionne Catherine Gosselin.
C’est un pas à la fois que la Soreloise a gagné la confiance des abonnés. Chaque jour, elle partage en story, sous forme de courtes vidéos de 15 secondes, des bribes de sa vie comme des moments en famille, ses achats et des activités qu’elle réalise. Elle aborde parfois des sujets plus personnels, comme la difficulté d’avoir un second enfant. Elle récolte près de deux millions de vues chaque semaine.
La création de contenu : un métier
Avec le temps, Catherine Gosselin a commencé à réaliser des collaborations avec des entreprises. Toutefois, les produits qu’elle présente en sont qu’elle utilise déjà ou qui correspondent à ses valeurs. Un aspect qu’elle priorise également est la promotion d’entreprises québécoises.
« Tout est une question de confiance. Si je perds la confiance des gens parce que j’ai l’air de vouloir me pitcher partout… Ça ne s’achète pas la confiance, ça se bâtit. J’ai bâti ça pendant très longtemps et ça vaut cher à mon cœur. Je sais que c’est grâce à eux (les abonnés) que je vis plein de belles opportunités. Je ne le prends pas pour acquis et je fais attention à ce lien-là », souligne-t-elle.
Les créateurs de contenu sont souvent appelés influenceurs pour leur travail de promotion auprès d’un certain public. Ce volet d’influence est lié à la création de contenu publicitaire, comme la prise de photos et de vidéos, la rédaction de textes et le montage de matériel.
Catherine Gosselin constate que les gens connaissent peu tout le travail qui se cache derrière la création de contenu.
Par exemple, pour une collaboration avec l’entreprise de confitures Bonne Maman, elle a été contactée par une agence de marketing. Elle a alors fait parvenir un portfolio avec les statistiques de son profil, ses prix et des exemples de réalisations. Ensuite, elle a reçu un document informatif avec le contenu qu’elle doit créer. Ce peut être un concours, une photo, une vidéo, des stories, des reels, etc.
Elle signe un contrat et s’entend sur la façon d’aborder le contenu. C’est à ce moment que la création peut commencer. Par la suite, le tout doit être approuvé par l’entreprise. Après la publication, il y a l’aspect service à la clientèle de répondre aux questions reçues par ses abonnés. Il ne faut pas oublier le côté administratif lié à la réalité d’un travailleur autonome.
« Quand tu regardes tout ce qui a été fait pour une publication, oui c’est un travail. Les gens qui disent que c’est facile, que tu fais seulement te prendre en photo, c’est plus compliqué que ça », affirme-t-elle.
La créatrice précise qu’il faut garder la bonne balance entre le contenu gratuit et les collaborations payantes.
Aussi, le fait d’habiter à Sorel-Tracy et non à Montréal n’a jamais été un désavantage.
« Je pense que c’est aussi ça que les gens aiment. Je suis une fille normale et ils se reconnaissent dans ma vie. Il y a plein de filles de Sorel qui me suivent et qui trouvent ça le fun que je parle de notre région. Je vais à des places, j’identifie des entreprises, je montre des spots que j’aime. […] Il y a plein de gens que j’amène dans la région sans m’en rendre vraiment compte », constate-t-elle.