C’est du moins ce qu’a confié la présidente-directrice générale (PDG) de l’Administration portuaire de Montréal (APM), Julie Gascon, au journaliste Stéphane Rolland, en marge de l’assemblée annuelle de l’APM.
Celle qui est à la barre de l’APM depuis plus d’un an souligne que 80 % des travaux de compensation ont été effectués, alors que le design de la portion en eau, réalisé par Pomerleau et Aecon, est avancé à 90 %. Un partenaire privé est toujours recherché pour la portion terrestre des travaux.
« Aujourd’hui la majorité des porte-conteneurs qui sortent des chantiers navals dépassent les dimensions autorisées pour atteindre Montréal. Si nous ne nous y attaquons pas, d’ici 2040, seule la moitié de la flotte mondiale pourra desservir notre port et une grande partie sera en fin de vie », a souligné Mme Gascon, lors de l’assemblée annuelle, tel que rapporté par La Presse canadienne.
Rappelons que ce projet majeur a été évalué à 1,4 milliard $ en 2023. Le montant n’a pas été mis à jour en 2025 puisque des négociations sont en cours avec des partenaires. Ce projet majeur vise à traiter 1,15 million de conteneurs EVP (équivalents vingt pieds) par an. Près de 6500 emplois seront créés durant la construction et on parle d’environ 1100 emplois permanents par la suite pour l’exploitation du site.
En février dernier, le premier ministre François Legault s’était déplacé à Contrecœur pour réaffirmer l’engagement de son gouvernement à investir 130 M$ pour ce projet. Cette aide provinciale s’ajoute au soutien financier du gouvernement fédéral, de l’ordre de 150 M$. À cela s’ajoutent 300 M$ en prêts de la Banque de l’infrastructure du Canada.
Il ne manque plus qu’un seul permis fédéral à être accordé pour que le projet voie le jour en vertu de la Loi sur les espèces en péril puisque le projet de l’APM empiète sur l’habitat du chevalier cuivré, une espèce rare de poisson en voie de disparition. Selon Mme Gascon, une réponse à ce sujet est attendue cet été.