Selon un communiqué de presse envoyé par le groupe, la frustration et la colère étaient manifestes devant ce qu’ils jugent une « absence de réponse, depuis maintenant trois ans, de la part du Port de Montréal au niveau des impacts sur l’environnement et la qualité de vie ».
« Aucun plan de protection et de compensation n’a été rendu public et nous n’avons vu passer aucune étude scientifique qui appuierait ces plans », plaide Gilles Dubois, membre du comité de coordination. Selon lui, plusieurs personnes de Contrecœur ont constaté une dégradation des berges qui serait due à l’augmentation du trafic maritime.
« Ce territoire est intimement lié aux communautés qui l’habitent. Advenant l’abandon du projet d’agrandissement du port ou la non-obtention des permis nécessaires à sa réalisation, il est impératif de réfléchir à un projet alternatif », ajoute Andrée Chartier, membre du comité de coordination. Développons un projet valorisant l’espace commun en intégrant des activités de protection de l’environnement, d’agriculture durable, d’économie circulaire et d’accessibilité à la nature et au fleuve ».
Selon le comité, deux priorités sont ressorties de cette rencontre, soit la poursuite des actions de sensibilisation auprès de la collectivité et la réflexion à une alternative résiliente permettant d’occuper et de valoriser ce territoire de manière durable.
Du côté de l’Administration portuaire de Montréal, on assure avoir tenu compte des enjeux environnementaux et humains avec ce projet, qui a obtenu une déclaration de décision favorable du ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada en 2021. Selon l’APM, qui se dit présent sur le terrain pour dialoguer avec les citoyens et répondre à leurs questions, les plans de compensation et d’atténuation seront partagés lorsqu’approuvés par les autorités.
Rappelons que le Port de Montréal, qui peut accueillir un maximum de deux millions de conteneurs, arrivera à pleine capacité en 2027, si bien que ce projet de Contrecœur est nécessaire rapidement, selon l’APM. Le terminal de Contrecœur prévoit la manutention annuelle de 1,15 million de conteneurs.