5 décembre 2023 - 08:58
Quand les écoliers deviennent des radars
Par: Stéphane Fortier

L’opération radar vivant a connu un grand succès aux écoles Au Petit Bois et Sainte-Anne-les-Îles les 27 et 28 novembre derniers. Photo gracieuseté/Stéphane Martin

En collaboration avec la Sûreté du Québec (SQ), les écoles Au Petit Bois et Sainte-Anne-les-Îles participaient, les 27 et 28 novembre, au projet Radar vivant ou, si vous préférez, cinémomètres vivants.

Lors de cette opération, des élèves portaient à tour de rôle un sac à dos radar affichant la vitesse des voitures qui circulent. Des policiers étaient sur place pour émettre des constats d’infraction aux véhicules dépassant la vitesse permise. D‘autres policiers interceptaient les véhicules respectant la vitesse afin de leur remettre un dessin fait par les élèves des écoles comme renforcement positif.

Plus de 75 véhicules et 40 piétons ont été interpellés. Environ 60 conducteurs ont été félicités pour leur bon comportement dans la zone scolaire en recevant des dessins réalisés par les élèves ou des certificats de bonne conduite.

Origine du projet

Au début de l’année scolaire, la SQ, basée à Sorel-Tracy, a proposé diverses activités, en lien avec différentes problématiques, aux écoles de la région, dont les deux écoles précédemment citées.

« Divers genres d’opérations nous ont été proposées, effectivement, et celle du Radar vivant m’a particulièrement interpellée, relate Geneviève Cloutier, agente de réadaptation qui travaille à ces deux écoles primaires. Je trouvais que le non-respect de la vitesse était problématique aux abords de nos deux écoles. Pour cette opération, j’ai sollicité deux classes de sixième année; les plus grands parce que ce sac radar est assez lourd. J’en avais 12 à Sainte-Anne-les-Îles et 10 à l’école Au Petit Bois et le tout s’est déroulé avant que les classes ne débutent tôt le matin. Je vous dirais que plus de véhicules ont été interceptés à Sainte-Anne-des-îles. Et à l’autre école, plusieurs automobilistes, voyant une opération policière en cours l’ont tout simplement contournée », relate Mme Cloutier en riant.

Cette dernière aimerait bien répéter cette opération chaque année. « Mais il faut savoir qu’il n’y a qu’un seul exemplaire de ce sac à dos radar. Il faut donc réserver à l’avance », fait remarquer Geneviève Cloutier.

Un outil privilégié

Il va de soi que la Sûreté du Québec, partenaire du projet, ne tarit pas d’éloges envers ce genre d’activités. « Ce moyen a un impact plus fort auprès des automobilistes. Il rappelle l’importance de respecter les limites de vitesse dans les zones scolaires et d’adopter de comportements sécuritaires en présence d’usagers vulnérables », indique, de son côté, la sergente Valérie Beauchamp, porte-parole du corps policier.

Cette dernière rappelle que la vitesse est l’une des premières causes de collisions mortelles et que le risque d’être impliqué dans une collision est augmenté en circulant au-dessus de la limite de vitesse permise. Est-ce que ce genre d’opération doit être répété dans l’avenir? « Oui, assurément, comme toutes les opérations en lien avec la sécurité d’ailleurs », ajoute Mme Beauchamp en conclusion.

image
image