Pour une quinzaine d’entre eux, il s’agissait d’une deuxième expérience du genre, alors que les autres en étaient à une première. Certains ont trouvé le parcours difficile, d’autres ont failli abandonner à mi-chemin à Berthierville. Mais tous ont complété le parcours avec fierté, avec en prime des photos sur le tapis rouge au Stade olympique, une paire de souliers et une médaille en cadeau.
« Ils ont travaillé tout l’hiver pour en arriver là. Il y a eu des challenges, mais ils y sont arrivés et c’est tout à leur honneur », souligne le professeur d’éducation physique Sylvain Dupuis, qui a lancé l’idée que l’école participe à ce défi il y a cinq ans.
Les deux premiers kilomètres dans le Vieux-Québec et le dernier kilomètre pour entrer au Stade olympique de Montréal à la fin ont été courus par l’ensemble des quelque 5 800 coureurs. Durant le parcours, les élèves devaient courir deux par deux ou quatre par quatre, d’un à deux kilomètres à la fois en se relayant. Les autres prenaient du repos dans l’autobus. La course avait lieu jour et nuit. Plus de 145 établissements d’enseignement secondaire, collégial et universitaire étaient représentés.
Un entraînement intensif
Avant les Fêtes, environ 150 jeunes ont donné leur nom pour participer à ce défi. De semaine en semaine, des sélections ont été effectuées pour arriver à 40 après les Fêtes. D’un entraînement hebdomadaire, ils sont alors passés à deux entraînements obligatoires par semaine.
« Certains ont même dû s’entraîner à courir les fins de semaine pour arriver dans une bonne forme. Il fallait aussi qu’ils aient un comportement exemplaire en classe et de bonnes notes, sinon ils ne pouvaient pas faire partie de la course », explique Sylvain Dupuis.
Sylvain Dupuis laisse sa place
Après cinq ans à mener ce projet à bout de bras bénévolement, Sylvain Dupuis laisse ce projet dans les mains des cinq autres accompagnateurs qui décideront s’ils le poursuivent.
« Après le hockey scolaire, c’était mon deuxième bébé. C’est une idée de fou que j’ai eue en juillet, sur le bord de la piscine, quand j’ai vu qu’on pouvait inscrire une école pour courir entre Québec et Montréal. C’était très prenant, je n’ai jamais compté mes heures et une chance! C’était demandant, mais valorisant. Je vais maintenant me concentrer sur mon rôle de professeur d’éducation physique », lance-t-il.
Sa plus grande fierté aura été de former des jeunes de 12, 13 et 14 ans à courir de façon régulière. « Je vois certains jeunes qui, l’année suivante, courent de façon régulière. On a donné le goût de courir à plusieurs d’entre eux. J’ai croisé certains élèves qui l’ont fait il y a cinq ans et qui courent des 5 km et des marathons, c’est très valorisant de voir ça », conclut Sylvain Dupuis.