L’organisme participera à une action spéciale à l’Assemblée nationale à Québec, le 9 avril prochain, afin de remettre au gouvernement un pétition de 12 000 signataires sous le thème Traversons l’écran : Pour un virage numérique humain.
« Ce n’est pas tout le monde qui sait lire, écrire, utiliser Internet et les outils numériques », lance Alexandra Desplanches directrice générale de L’Ardoise, groupe populaire en alphabétisation.
« Et à Québec, notre démarche aura pour thème : Vous avez un nouveau message. De tout transposer sur Internet, de multiplier les services en ligne, c’est, d’une certaine façon, créer une forme d’analphabétisme moderne », soutient-elle.
Sensibilisation
Pour éviter cette situation, les organismes comme L’Ardoise proposent de garder les services publics en personne, de les humaniser. « Les personnes veulent être écoutées et traitées avec respect et bienveillance », mentionne Mme Desplanches.
« Il convient d’utiliser des mots clairs et de simplifier les communications et les procédures pour accéder aux services publics. Il faut comprendre aussi que, bien que certains aient des difficultés à le concevoir, que tous n’ont pas accès à Internet. Il faut donc donner accès à Internet pas cher et à des ordinateurs, des tablettes et autres », ajoute la directrice générale de L’Ardoise.
Tout cela revient à la mission première d’organismes comme L’Ardoise, soit d’aider les gens à apprendre à lire, écrire, comprendre, compter et à utiliser Internet et les outils numériques, tout au long de la vie. En cela, le gouvernement doit permettre à plus de ressources de le faire.
Alexandra Desplanches rappelle qu’il existe six niveaux de littératie, dont le plus bas permet de saisir un vocabulaire de base et donne la capacité à lire des textes courts, simples et familiers. « Une personne sur deux n’atteint pas le niveau 3 au Québec, soit la compréhension des textes plus complexes et longs avec plusieurs informations. Dans le secteur de Sorel-Tracy, c’est 56,7 % qui n’atteint pas ce niveau », dévoile Mme Desplanches.
La campagne L’Étiquette – Osez la porter! a porté ses fruits depuis son lancement. « Par exemple, la SAAQ (Société de l’assurance automobile du Québec) a suivi la formation et on a vu une différence importante avec un personnel plus sensibilisé », note Mme Desplanches en conclusion.