Q1. De quelle façon avez-vous été initié à l’entrepreneuriat?
« L’Imprimerie Émond existe dans la région depuis les années 30. Mon grand-oncle l’a fondée, ensuite mon père a pris la relève. Mon frère Pierre-André s’en occupe présentement. Tout petit, j’allais aider mon père à l’imprimerie, ce que lui appelait la boutique. J’ai poursuivi mes études à Montréal dans le domaine de l’imprimerie, de la photolithographie. Ensuite, j’ai travaillé dans l’imprimerie et j’ai été coactionnaire. J’ai été initié dès mon plus jeune âge à l’entrepreneuriat. C’est quelque chose qui ne m’a jamais quitté. »
Q2. Quel est votre parcours professionnel?
« J’ai été actionnaire dans l’entreprise familiale pendant quelques années. Ensuite, j’ai lancé mon premier bureau de graphisme en communications. Durant ces années, je recevais des stagiaires de formation professionnelle. En discutant avec la responsable des stages, j’avais manifesté mon désir de mettre un pied dans le monde de l’éducation. Une porte s’est ouverte. J’ai enseigné en formation professionnelle comme chef de département pendant cinq ans. J’ai collaboré avec le ministère de l’Éducation pour la refonte du programme panquébécois que j’enseignais. Ç’a été une belle expérience. Après cinq ans, l’entrepreneuriat me manquait beaucoup. Je suis tombé associé dans une firme de signalisation architecturale. J’y ai travaillé pendant une douzaine d’années. »
Q3. De quelle façon votre passé d’entrepreneur vous aidera-t-il à accomplir les tâches d’un député?
« Je pense que nos expériences personnelles et professionnelles font en sorte que ça nous permet de progresser. J’ai l’entrepreneuriat à cœur. Ça me permet de gérer et d’avoir une certaine compréhension des dossiers à connotation économique et d’être plus humain. Quand on dirige une entreprise, c’est beaucoup une affaire de cœur et de personnes. C’est la même chose en politique. Ça va me permettre de bien défendre les intérêts des citoyens, mais aussi d’avoir une oreille attentive pour les entreprises et les organismes communautaires. »
Q4. Malgré vos études à l’extérieur, qu’est-ce qui vous faisait revenir dans la région?
« La famille, le coeur, les amours, notre région. On habite l’une des plus belles régions du Québec au confluent de la rivière Richelieu et du fleuve Saint-Laurent. Je serais incapable d’habiter dans un endroit où l’eau n’est pas omniprésente comme ici. Ça m’attriste beaucoup quand je vois mon album de finissants. Je peux me promener de page en page et voir d’anciens camarades qui sont allés faire leurs études universitaires à l’extérieur, mais ne sont jamais revenus. Dans le mandat que les citoyens viennent de m’accorder, j’aimerais beaucoup faire revenir ces gens-là, mais surtout empêcher une exode des jeunes et attirer des jeunes familles. »
Q5. Vous êtes le 6e enfant d’une famille de six enfants. Votre fille est la 21e petit-enfant de la famille. La famille est omniprésente dans votre vie. De quelle façon ça se traduit dans votre travail au quotidien?
« Je sens vraiment, dans le parti que je représente, qu’on est une belle et grande famille. C’est important de retrouver ces valeurs-là. Je ne serais pas capable de fonctionner dans une organisation qui serait impersonnelle. Les valeurs familiales sont importantes pour moi. Je pense qu’elles auront un reflet dans le mandat que les citoyens m’ont donné. Il faut faire preuve de beaucoup de cœur et d’humanité quand on est un élu. Parfois, on est confronté à des cas citoyens très difficiles. Il faut faire preuve d’une grande empathie. »
Q6. Vous avez fait partie des membres fondateurs de la CAQ en 2012. Qu’est-ce qui vous a plu dans ce nouveau parti politique?
« J’ai vendu ma dernière entreprise à la fin de 2011. Ça coïncidait avec la naissance de la CAQ. Je n’étais pas quelqu’un de très politisé. Par contre, j’avais suivi le parcours politique de M. Legault qui avait été nommé ministre par Lucien Bouchard alors qu’il venait de quitter Air Transat. Il avait emprunté, en cachette de sa mère, dans la Caisse populaire de son village, 30 000$ pour fonder Air Transat. C’est un parcours d’entrepreneur qui m’avait séduit. Quand il a parti la CAQ, j’en ai eu vent. J’ai fait des appels. Je me suis retrouvé dans une équipe restreinte. Je me rappelle des réunions avec des chaises en bois pour mettre en place ce qui allait devenir les bases du parti politique. »