2 juillet 2024 - 08:37
Rayonner pour les bonnes raisons
Par: Deux Rives

Maire de Massueville de 2005 à 2021, Denis Marion commente l'actualité en tant que chroniqueur au journal Les 2 Rives depuis décembre 2021. Photo Simon Ménard

Deux ans nous séparent des Jeux du Québec, édition de l’été 2027. Le dossier chemine, les dernières étapes se traverseront à l’automne pour une décision de Sports Québec début 2025. Nous saurons alors si aurons le privilège, et la responsabilité, de recevoir le Québec chez nous. Mais déjà, le travail de préparation nous permet de tirer des leçons. Ce dépôt de candidature est un test de maturité pour la région.

Organiser et recevoir la finale des Jeux du Québec, ce n’est pas qu’organiser des compétitions, nourrir et héberger des milliers de personnes pendant quelques semaines. On abuse trop souvent du terme « structurant », mais je vais quand même l’utiliser. Que se passe-t-il actuellement avec ce projet? La région revoit son action « structurante » pour accompagner les jeunes dans leur développement en valorisant l’accessibilité, préalable à l’inclusion. Il y a de la vision, là-dedans.

Les promoteurs de la candidature répètent que ce n’est pas la Ville, c’est-à-dire l’instance municipale, qui recevra les Jeux, que c’est tout le milieu. Un milieu en transformation.

On parle beaucoup du nouvel esprit de concertation qui anime l’ensemble des leaders de la région. On le voit avec le travail qui se fait en développement économique. Mais cette concertation a besoin d’autres projets concrets participant à changer la région et à tester notre capacité à livrer ce changement dans tous les domaines.

La concertation scolaire-municipale, pour commencer par elle, n’a jamais été facile. Pourtant, s’il est un lieu où elle se concrétise magnifiquement, c’est justement avec le projet des Jeux du Québec. On constate l’enthousiasme réel et concret du Centre de services scolaire de Sorel-Tracy et du Cégep. Ces institutions d’enseignement veulent que les choses se fassent autrement; le projet s’élabore dans le respect, dans l’humilité et dans une optique de bonne gouvernance.

Derrière cet enthousiasme, il y a un engagement fort pour transformer l’approche traditionnelle sur les infrastructures sportives, c’est-à-dire parler strictement des coûts, en occasion de favoriser une plus grande inclusion des jeunes aux activités sportives en identifiant les bénéfices à moyen terme pour eux. Les partenaires cheminent ensemble dans le projet. Avec les jeunes au centre des préoccupations, on constate du décloisonnement entre eux. La Ville, le CSS et le Cégep sont peut-être un peu moins trois instances qui négocient entre elles, qu’une équipe qui se partage les responsabilités et les solutions. Ce sont les jeunes qui en sortiront gagnants.

Faire les choses ensemble, c’est aussi reconnaître que toutes ces instances n’ont pas les mêmes forces, les mêmes limites. La maturité, c’est d’avoir une compréhension commune de ces éléments et de respecter les différences pour en faire des forces et choisir les bonnes stratégies pour avancer. Ce sera un apprentissage utile dans d’autres dossiers importants pour la région.

Le milieu est plus vaste, encore plus riche, que ces trois acteurs centraux. Dans les prochains mois, les promoteurs de la candidature feront appel à nous; à notre enthousiasme, à notre mobilisation, à notre soutien. On pourra alors sentir clairement que nous sommes tous prêts à accueillir la finale des Jeux.

Organiser la finale des Jeux du Québec est l’occasion de montrer au Québec que notre modèle de transformation est adéquat et qu’il accélère le changement. Au bénéfice de tous et de celui de jeunes en particulier.

Cette chronique prend congé pour quelques semaines. De retour le 13 août. Bon été!

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