15 août 2023 - 16:25
Réaction …
Par: Louise Grégoire-Racicot

Depuis le début des années 80, Louise Grégoire-Racicot pose son regard sur la région comme journaliste à travers les pages du journal Les 2 Rives. Depuis février 2018, à titre de chroniqueuse, elle livre maintenant chaque semaine son opinion sur l'actualité régionale.

…sur la décision de Meta de passer à l’acte. Le contenu du journal Les 2 Rives sur Facebook est désormais bloqué. Un accroc brutal à la démocratie, à la liberté de parole.

Car abonnés et utilisateurs sont ainsi privés de leur droit à une information crédible, vérifiée, qui rend compte de ce qui se passe dans leur localité, leur région. Comme ils perdent un lieu où réagir aux propos tenus dans le journal. Un véritable déni de leur liberté d’expression.

Bien sûr, le journal continuera d’être publié et distribué chaque semaine. Son site Web www.les2rives.com est toujours actif. Mais pour pallier à cette absence sur les réseaux sociaux — qui ont radicalement changé la manière dont nous communiquons et partageons des informations — il lance une nouvelle infolettre désormais livrée dans votre boite courriel si vous en faites la demande au www.les2rives.com/infolettre.

Mais il faut s’y abonner pour la recevoir gratuitement. Bien sûr, je l’ai déjà fait — comme 600 autres lecteurs. Faites d’une pierre deux coups : maintenez votre lien au milieu et exprimez ainsi votre satisfaction du travail de ses artisans. Abonnez-vous à votre tour.

Retour…

…sur une lettre ouverte parue dans la dernière édition concernant la cantine Chef Pécau à Contrecœur.

J’ai lu avec intérêt votre réaction à mon texte au sujet de la cantine du parc Antoine-Pecaudy.

Dans le fond, M. Laprade, ce qui semble vous déplaire dans ce projet, c’est le fait que la cantine offre un menu qui saura plaire aux usagers, dont certains plats qui semblent propres à Contrecœur. Pire, elle est prête à servir même les gens qui ne pratiquent pas d’activités au parc ou accompagnent ceux qui y jouent. Cela devient un commerce pur et simple à vos yeux et la Ville n’a pas à le soutenir.

Mais en quoi offrir des mets identifiés à l’histoire culinaire locale en fait-il un commerce? À mes yeux, ça ne le fait pas.

Moi, j’y vois autre chose. J’y vois une entreprise d’économie sociale — un autre mode d’entreprendre — qui contribuera à sa façon à la qualité de vie de ses concitoyens, et ce, en les plaçant — et non les profits — au cœur de ses préoccupations et services.

Et son rôle, si je comprends bien, s’inscrit précisément dans les actions à poser dans Contrecœur en vertu de son Plan de développement d’une communauté nourricière (PDCN) déposé récemment. Son menu devra en faire foi.

Dans ce dossier, la Ville, à mon sens, joue pleinement les rôles de leader et de partenaire qu’on attend d’elle. Elle y actualise sa politique en enrichissant les services disponibles dans son parc public dédié aux loisirs et aux sports, tout en assurant une offre alimentaire locale, complémentaire et solidaire. Si ce service est bien assumé en connivence avec les producteurs locaux – ce qu’elle doit vérifier périodiquement – elle contribuera aux efforts de développement économique de son milieu, comme la loi lui en attribue la compétence. Elle mérite donc le bénéfice du doute.

Quant à savoir si une ville pourrait lancer un journal d’information, je ne serais pas contre. La liberté d’expression appartient à tous. Vous-même venez justement d’en user!

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