5 juillet 2022 - 07:00
Redépart
Par: Louise Grégoire-Racicot

Depuis le début des années 80, Louise Grégoire-Racicot pose son regard sur la région comme journaliste à travers les pages du journal Les 2 Rives. Depuis février 2018, à titre de chroniqueuse, elle livre maintenant chaque semaine son opinion sur l'actualité régionale.

Développement économique Pierre-De Saurel (DEPS) est à compléter son équipe. Ses nouveaux titulaires apporteront une vision propre à leur génération, leurs expériences étant différentes de celles de leurs prédécesseurs.

Ils pensent à la fois terrain et innovation. Implantation de nouvelles entreprises et consolidation de celles qui y sont déjà. Ils devront toutefois aussi composer avec le problème de l’heure : la pénurie de main-d’œuvre.

Bien sûr la région n’est pas la seule à se confronter à une telle situation née de la pandémie mais surtout des lacunes administratives et prévisionnelles tant des gouvernements que des entreprises et gens d’affaires des 30 dernières années.

Car on savait depuis belle lurette, grâce aux données démographiques, que la relève se ferait plus rare. Ici, le nombre d’élèves dans les écoles était deux fois moindre depuis plusieurs années qu’il ne l’était au milieu des années 80. Le départ des jeunes familles après la crise de 1982 et l’arrivée éventuelle des baby-boomers à l’âge de la retraite étaient évidents. Qu’a-t-on fait? On a plutôt incité des gens à la retraite précoce quand on n’a pas réduit le nombre d’emplois.

Oui c’était nécessaire d’améliorer la productivité dans des usines, mais était-ce la seule façon de le faire? N’a-t-on pas négligé la formation des travailleurs plus âgés? A-t-on succombé au culte de la jeunesse?

Tout en encourageant les entreprises à innover, les intervenants de DEPS pourraient aussi rappeler à leurs clients qu’il y a aussi des façons d’adapter le travail à leur main-d’œuvre et ne pas perdre instantanément leur expertise le matin où ces derniers en ont assez du rythme de vie qu’ils connaissent. Comme ils pourraient penser comment adapter le travail à de jeunes retraités ouverts à retourner bosser. Tout le monde pourrait en sortir gagnant.

Espérons que ce redépart sera plus réussi que le précédent!

Chapeau!

Plusieurs Sorelois se sont distingués cette année dans leur domaine respectif. Le dernier en liste, Nicolas Aubé-Kubel, cinquième Sorelois à inscrire son nom sur la Coupe Stanley. Et cinq autres sont aussi finalistes aux prix Gémeaux : le scénariste-comédien Guillaume Lambert primé à Cannes avec sa série cosignée « Audrey est revenue » qui lui mérite plusieurs nominations; Vanessa Cournoyer pour la réalisation de la quotidienne Star Académie; Marie-Christine Lachance dans la catégorie Meilleure spéciale humoristique; les journalistes animateurs Yannick Lévesque et Dominic Arpin.

Voilà des gens qui, par la qualité de leur travail, leur constance et leur ténacité, atteignent des sommets. Probablement concrétisent-ils ainsi des rêves de jeunesse. Parce qu’ils ont su écouter leur pulsion d’être eux-mêmes et leur créativité. Parce qu’ils savent persévérer.

Dans leur sphère respective – et ils sont loin d’être les seuls – ils portent la réputation de la région sur leurs épaules. Plus, ils contribuent à la faire grandir.

Ainsi sont-ils des preuves vivantes qu’il est possible de grandir ici, de nourrir des ambitions, de trouver dans le quartier, à l’école et dans sa famille des gens inspirants qui accompagnent, contribuant à bâtir l’estime de soi et la confiance en l’avenir essentiels au succès. Souvent discrets, ce sont qui des mentors, qui des dépisteurs de talents, qui des enseignants ou des entraineurs, qui des parents aimants.

Les voilà donc, ces jeunes, bons premiers dans leur discipline, aux talents certains qu’ils continuent à explorer. Saluons-les bien bas. Saluons aussi ceux qui ont rendu leurs rêves possibles!

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