12 septembre 2023 - 23:00
Réduire l’écart
Par: Louise Grégoire-Racicot

Depuis le début des années 80, Louise Grégoire-Racicot pose son regard sur la région comme journaliste à travers les pages du journal Les 2 Rives. Depuis février 2018, à titre de chroniqueuse, elle livre maintenant chaque semaine son opinion sur l'actualité régionale.

Les résultats de l’étude sur la mobilité et la fluidité du transport dans la région tardent à sortir. Ce n’est pas normal. On en parle depuis 2018.

C’est décourageant de constater qu’il faille tant de temps pour se définir. Au rythme où va la construction au Québec, imaginez le temps qu’il faudra pour, au besoin, se doter de nouvelles infrastructures ou bonifier les existantes. Je n’ose même pas y penser!

Les élus m’ont souvent semblé peu proactifs en la matière, et ce, malgré qu’ils aient rencontré des fonctionnaires du MTQ et formé un comité – dont on est sans nouvelle – pour étudier la question.

Chaque fois qu’il en fut question, c’est que la région était entravée par l’immobilisation des traversiers pour cause de bris, grèves ou mauvaise température. Ou parce qu’elle avait enregistré plus d’accidents mortels que précédemment. Ou encore pour justifier la construction d’un pont public ou privé la reliant à la rive nord. Ils n’avaient pas tort, mais leurs interventions furent plus ponctuelles que continues.

Se doter d’un réseau routier adéquat est pourtant essentiel au développement de la région. Tant pour favoriser ses citoyens que les échanges avec d’autres régions, telles Contrecœur et Bécancour – qui ont sur la table moult projets industriels et portuaires dont nos entreprises voudront certes profiter.

Il urge donc de définir cette vision d’un système routier bas-richelois vers toutes les directions. Par exemple, comme les élus de Nicolet refusent un prolongement de la 30 sur leur territoire, la MRC le réclamera-t-elle encore? Ou se résoudra-t-elle, comme en 2015, à demander plutôt d’ajouter un boulevard urbain d’une vingtaine de kilomètres, vers la 122? Une urgence disait-on alors, mais sans suite. Pourtant aucune pandémie et pénurie de main-d’œuvre ne sévissaient à l’époque!

Les élus n’ont plus le choix dès maintenant de sortir la région de son isolement relatif. Car les limites actuelles ne disparaitront pas d’elles-mêmes. Elles accentueront encore plus son écart avec d’autres régions qui, progressives, sont en ébullition!

Ici aussi

Sorel-Tracy n’échappe pas à la triste réalité de l’itinérance. Des sans-abris y cherchent refuge, plus nombreux qu’avant à dormir sous le pont Turcotte ou derrière la bibliothèque.

Heureusement, rue Phipps, la Porte du Passant est plus qu’une cafétéria communautaire et centre de jour. À la mesure de ses moyens – subventions, dons, activités de financement – elle héberge aussi des personnes sans domicile fixe et veut les accompagner dans la quête d’un logement et leur réintégration dans un quotidien moins accablant. Mais son horaire d’opération varie selon son budget disponible. Elle ne saura pas soulager tout le monde. À moins que, chacun à notre façon, solidaires, nous fassions notre part. Quelle sera la vôtre?

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