31 janvier 2024 - 08:40
Retrouver son autonomie et briser la solitude
Par: Stéphane Fortier

Des membres de l’équipe du Groupe d’entraide en santé mentale L’Arrêt-Court. De gauche à droite (debout et derrière) : Nathalie Brunelle, directrice générale et intervenante, Maryse Champagne, Monique Savignac, Katerine Collette et Caroline Latour. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

Le Groupe d’entraide en santé mentale L’Arrêt-Court est un joueur important dans le domaine de la santé mentale à Sorel-Tracy puisqu’il fait une place à des gens qui sont trop souvent oubliés, soit des personnes vivant ou ayant vécu des problèmes de santé mentale importants, sévères et persistants.

Les personnes bénéficiant des services de L’Arrêt-Court peuvent être, par exemple, diagnostiquées TDAH, peuvent devoir vivre avec la schizophrénie ou encore la bipolarité. « Je n’aime pas parler de problématiques, je vois cela de façon différente. Je préfère employer le mot état. Ce sont des personnes à part entière qui ont juste besoin que nous les écoutions, que nous les aidions à cheminer dans la vie », mentionne Nathalie Brunelle, directrice générale de L’Arrêt-Court.
Il va de soi que la majorité des bénéficiaires des services de l’organisme ont un suivi médical. « Nous sommes là justement pour éviter qu’ils retournent à l’aile psychiatrique de l’hôpital », spécifie Mme Brunelle.

Des activités

L’Arrêt-Court offre une panoplie de moyens aux bénéficiaires pour se distraire, oublier leur situation, les faire se sentir comme tout le monde. « On les aide à devenir autonomes par les arts, des ateliers de croissance personnelle et autres activités diversifiées comme la thérapie avec des animaux. Cela les amène à reprendre le pouvoir sur leur vie et permet de les intégrer dans la société », poursuit-elle.
Les activités de L’Arrêt-Court contribuent certes à amenuiser les risques, pour les personnes qui en sont susceptibles, de succomber à une dépression sévère. « Il peut arriver qu’une de ces personnes s’isole et le fasse trop longtemps, se coupe de la société et qu’elle ne voit plus rien de positif dans sa vie. Nous sommes là pour qu’elles voient les choses positivement, pour que leur santé mentale soit vue de façon positive », fait remarquer Mme Brunelle.
Avant la pandémie, il est arrivé qu’une personne fréquentant L’Arrêt-Court mette fin à sa vie, mais pas depuis ce temps. « Mais l’isolement demeure la grande bête noire. Les gens ne prennent pas assez soin d’eux et il faut qu’ils aillent chercher de l’aide. La dépression sévère est l’une des difficultés que peuvent vivre les gens ici, mais je vous dirais que personne, nulle part, n’est à l’abri. Ici, nous mettons tout en œuvre pour qu’ils soient bien, pour éviter que les idées noires trouvent leur aboutissement, pour ne pas qu’ils aillent au bout de leurs idées noires », croit Nathalie Brunelle.
L’Arrêt-Court accueille en 20 et 30 personnes par jour. Ils sont souvent référés par le CISSS ou d’autres organismes, mais ils peuvent aussi avoir entendu parler du Groupe par d’autres personnes. L’année dernière, L’Arrêt-Court a aidé pas moins de 6920 personnes, soit par le biais d’écoute téléphonique ou en présentiel. « Depuis l’épisode de la COVID, on a dû agrandir nos installations », indique Mme Brunelle.
Pour en savoir plus sur les services du Groupe d’entraide en santé mentale L’Arrêt-Court, on se rend sur www.groupedentraidelarretcourt.com.

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