15 avril 2019 - 19:37
Rêver ma vie remporte le prix du meilleur film étranger dans un festival américain
Par: Raphaëlle Ritchot

Guillaume Venne a reçu ce trophée lors de son passage en Utah. Il est également propriétaire du Cinéma Saint-Laurent à Sorel-Tracy. Photo : Raphaëlle Ritchot | Les 2 Rives ©

Le court métrage Rêver ma vie du réalisateur sorelois Guillaume Venne a remporté le prix du meilleur film étranger au Utah Film Festival & Awards qui se déroulait les 5 et 6 avril.

Le cinéaste, qui s’est rendu à Provo dans l’état américain de l’Utah pour l’occasion, n’arrive toujours pas à y croire.

« D’avoir gagné ce prix, c’est comme la cerise sur le sundae, mais il ne faut pas oublier que le sundae est bon même quand il n’y a pas de cerise. Le cinéma, c’est vraiment ma passion », explique celui qui est également propriétaire du Cinéma Saint-Laurent.

Il avait par le passé soumis son court métrage d’horreur Effroi au Utah Film Festival & Awards, mais ce dernier n’avait pas été retenu.

« Juste d’avoir été sélectionné cette année, c’était super. J’ai fait des rencontres avec des gens qui ont la même passion que moi », se souvient-il, en ajoutant qu’il avait été très bien reçu lors de l’événement.

« Il ne faut jamais abandonner. Je me suis beaucoup développé en termes de confiance et d’être allé à ce festival, ça m’apporte beaucoup de choses. J’étais très heureux et surpris d’avoir gagné ce prix. D’autres courts métrages étaient vraiment impressionnants et de bonne qualité, mais semble-t-il que le mien a touché les gens présents », ajoute M. Venne, qui entend profiter de cet élan pour terminer la postproduction de la version longue de Rêver ma vie.

Long métrage

Quand Guillaume Venne a tourné son court métrage, le scénario du long métrage était déjà écrit, mais il s’est vite rendu compte que c’était un gros projet pour l’expérience qu’il avait. C’est pourquoi il a commencé par réaliser le court métrage.

Le cinéaste confie aussi avoir beaucoup appris sur le métier de cinéaste par lui-même sur le web, en plus d’avoir étudié en scénarisation cinématographique à l’Université du Québec à Montréal.

« Il y a tellement de gens talentueux qui donnent leurs connaissances de façon totalement gratuite en ligne », s’exclame-t-il.

En plus de ne compter que sur une très petite équipe, M. Venne n’a demandé aucun financement des organismes dans le domaine de la culture. Son film est donc complètement indépendant.

« C’est certain que d’investir dans un film, ce n’est pas comme investir dans une piscine ou un chalet, mais faire ce film m’apporte vraiment beaucoup en tant que personne », avoue-t-il.

La version longue de Rêver ma vie devrait prendre l’affiche à l’automne 2019.

Le film raconte l’histoire de Philippe, un père trentenaire qui subit un sévère AVC en conduisant. Transféré à l’hôpital, on va lui apprendre qu’il est maintenant paralysé du côté droit et ne peut plus parler correctement. Il rencontrera Samuel, un ami avec qui il vivra des aventures dans lesquelles il se sentira heureux et utile, mais il devra aussi vivre son deuil et s’accepter comme nouvelle personne.

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