Le bateau transbordant du blé le 19 avril a créé un épais nuage de poussière au centre-ville de Sorel-Tracy. Un déchargement qui avait été conjointement annoncé il y a quelques semaines par Richardson International et la Ville de Sorel-Tracy.

Rejoint par le journal Les 2 Rives, le surintendant aux opérations du terminal de Sorel-Tracy, Oscar Cuellar, assure prendre la situation au sérieux. Il a confié avoir rencontré des représentants du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs le 6 avril dernier en lien avec des plaintes citoyennes concernant des épisodes de poussières.

« C’était une réunion de suivi parce que le ministère voulait savoir où on en était avec notre projet, nos améliorations et notre plan de match pour diminuer les émissions de poussières », explique M. Cuellar.

Quatre mesures

Ce dernier a partagé quatre initiatives qui, selon lui, diminueront graduellement les émissions de poussières. Tout d’abord, en 2022, Richardson a procédé à la réfection du chargeur numéro deux à Sorel-Tracy. Un investissement d’environ 2 M$.

« Cet investissement au niveau du déchargement permettra de diminuer considérablement les émissions. À court terme, on veut faire le même type de job avec le chargeur numéro un, celui plus proche de la ville », détaille le surintendant.

De plus, concernant la maintenance des équipements, Richardson a paraphé un contrat l’automne dernier avec une firme externe. « Elle fait de la maintenance, mais aussi de l’entretien préventif de notre système de dépoussiéreur. On est en train aussi de faire un entretien rigoureux à l’intérieur de la bâtisse », explique Oscar Cuellar, ajoutant qu’une autre entreprise a été mandatée à l’entretien des canons à eau.

Finalement, à court terme, Richardson pourrait incorporer de l’huile minérale au maïs avant les déchargements afin d’éviter encore plus les rejets de poussière. Selon M. Cuellar, c’est une méthode qui est déjà utilisée aux États-Unis, dans l’ouest canadien et qui est actuellement en période de test chez Richardson International à Hamilton, en Ontario.

« On rajoute l’huile minérale dans notre système de convoyeurs pour coller la poussière dans le maïs, explique-t-il. On pourrait probablement implanter le même système à Sorel-Tracy. Ç’a été approuvé il y a environ un an par la Commission canadienne des grains. À Hamilton, les résultats sont satisfaisants. »

Avec ces initiatives, le surintendant espère que les émissions de poussière diminueront graduellement. « On va surveiller nos émissions avec nos différentes méthodes et on va continuer à investir dans nos technologies. Je crois que ça va changer la game. On va aussi suivre de près les vents dominants pour éviter de décharger lorsqu’ils soufflent vers le centre-ville », soutient-il.

Privilégier la communication

Depuis son arrivée en poste, Oscar Cuellar dit vouloir établir une meilleure communication avec la population concernant les nuisances occasionnées par certaines des activités de Richardson International au centre-ville.

Après l’annonce de la création d’un comité de vigie en février 2023, M. Cuellar assure que la multinationale respectera ses engagements de favoriser la communication.

Finalement, tel qu’annoncé plus tôt cette année, une adresse courriel sera bientôt disponible pour répondre aux questions et aux commentaires des citoyens lorsque des problèmes seront constatés.