2 juin 2015 - 00:00
Rio Tinto et ArcelorMittal visent à réduire leurs émissions de CO2
Par: Louise Grégoire-Racicot
Une partie de l’usine d’ArcelorMittal à Contrecœur | TC Média - Gracieuseté/Mario Cloutier

Une partie de l’usine d’ArcelorMittal à Contrecœur | TC Média - Gracieuseté/Mario Cloutier

Rio Tinto Fer et Titane (RTFT) fait partie des importants émetteurs de gaz à effet de serre (GES) du Québec. Le quatrième en 2013, après les raffineries de Valéro à Lévis, Suncor à Montréal et l’aluminerie Alouette à Sept-Îles. Comme ArcelorMittal, l’entreprise dispose de moyens créatifs pour les réduire.

RTFT a émis l’équivalent de 1 077 932 tonnes de CO2, soit 200 000 tonnes de moins que Valéro, en 2013. « Les émissions sont partie intégrante du procédé, en lien étroit avec sa production: 85% à 90% des émissions proviennent des procédés de réduction de l’ilménite et de production d’acier », explique sa porte-parole, Claudine Gagnon.

Les gaz émis sont le CO2 (1 075 909 tonnes), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) et l’hydrofluorocarbure (HFC).

Presqu’autant chez ArcelorMittal

Les émissions de CO2 aux usines ArcelorMittal de Contrecœur, révèle son porte-parole Louis-Philippe Péloquin, ont été, en 2013, de 815 000 tonnes pour le complexe de Contrecœur-Est (aciérie, laminoir à fil machine et usine de réduction) et de 103 000 tonnes pour celui Contrecœur-Ouest (aciérie et laminoir).

Ces données incluent la combustion fixe, le procédé et l’équipement mobile. « Elles ont légèrement augmenté en 2013 par rapport à 2012 en raison d’une augmentation de notre production », a-t-il expliqué.

Pour les diminuer

Ce n’est pas parce que les CO2 sont intimement liés à la production que les entreprises ne cherchent pas des moyens d’en restreindre les émissions.

RTFT récupère par exemple le gaz de procédé produit à la fonderie et le valorise à l’interne, en remplacement du gaz naturel, dit Mme Gagnon. « Cette récupération permet un évitement appréciable d’environ 300 000 tonnes chaque année, et ce de façon récurrente. »

ArcelorMittal a travaillé sur le transport de ses produits à l’interne. « Par exemple, les locomotives circulant sur nos sites ont été munies d’un système de chauffage électrique pour garder les moteurs chauds pendant l’hiver. Cela a permis de diminuer la consommation de diesel de 21% », décrit M. Péloquin.

« L’expansion de notre entrepôt au complexe de Contrecœur-Ouest a également diminué nos besoins en locomotives, d’où une réduction de 300 tonnes d’émissions de gaz à effet de serre », poursuit-il

Quant à son processus de production de l’acier, il est moins énergivore, souligne-t-il, et laisse une plus faible empreinte environnementale, en raison de la façon dont elle utilise ses deux matières premières.

« Nous recyclons annuellement environ 800 000 tonnes de ferraille qui retournent dans la production d’acier, ce qui fait de nous le plus important recycleur local au Québec. »

Et le procédé de réduction directe, qui utilise le gaz naturel à notre usine de réduction de minerai, produit deux fois moins de CO2 que les hauts fourneaux, conclut-il.

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