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C’est ce que la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a conclu dans son rapport dévoilé ce matin.
Les fours de l’usine de Rio Tinto Fer et Titane produisent des gaz qui contiennent notamment du monoxyde de carbone (CO), lequel est recueilli à travers un système de récupération des gaz, peut-on lire dans le rapport. Pour procéder aux opérations de maintenance, le système sud a été arrêté tandis que le système nord était toujours en fonction.
Le CO venant du système nord a migré de façon non prévue vers le système sud, causant une fuite majeure de CO dans la salle de récupération des gaz sud. Trois travailleurs qui se dirigeaient vers cette salle ont détecté, à l’aide de leur détecteur personnel de gaz, une concentration anormalement élevée de CO.
Les travailleurs ont ouvert les portes afin de faire disperser le gaz. C’est à ce moment qu’une explosion s’est produite. Aucun des travailleurs n’a subi de lésions physiques graves.
Finalement, aucune analyse des risques n’avait été réalisée sur le système de récupération des gaz pour les opérations de maintenance, dont la purge des canalisations. Le risque de migration du CO vers le système de récupération des gaz n’avait pas été identifié.
Des modifications exigées
La CNESST exige que l’employeur apporte des modifications pour contrôler le danger d’explosion. La CNESST a permis l’utilisation des systèmes de récupération des gaz nord et sud après avoir reçu un certificat de conformité.
Rio Tinto Fer et Titane a reçu un constat d’infraction. Pour ce type d’infractions, le montant de l’amende varie de 16 645$ à 66 183$ pour une première offense, et pourrait atteindre 326 349$ en cas de récidive.