C’est une résidente concernée par le sort de cet endroit, situé près des limites de la Municipalité de Saint-Denis-sur-Richelieu, qui a sensibilisé le maire de la Ville, Sylvain Dupuis, au sort du lot en avril 2021.
L’information avait alors été relayée à la responsable du plan régional des milieux naturels de la MRC de Pierre-De Saurel. Ensuite, la coordonnatrice à la gestion des milieux naturels et le coordonnateur à la géomatique ont visité les lieux pour documenter l’état actuel du milieu humide.
Le 27 juin, lors d’une assemblée extraordinaire, le conseil municipal de Saint-Ours a décidé de se prévaloir de son droit de préemption sur le lot 3 732 156.
Sylvain Dupuis indique que l’achat de ce lot est la première étape de la Ville dans sa volonté prochaine de protéger ce lot à perpétuité. « Nous travaillons avec l’organisme de préservation Connexion nature […] afin de solliciter des fondations privées ou parapubliques, des gouvernements et des corporations et des individus », précise-t-il dans un communiqué. Fondé en 1972, cet organisme œuvre dans le domaine de la protection des milieux naturels et humides.
Le droit de préemption en est un de préférence qui permet aux municipalités qui l’ont adopté d’égaler une offre d’achat soumise au propriétaire pour la vente de son immeuble. Ainsi, les municipalités évitent les situations où un immeuble représentant un intérêt pour la municipalité ne soit vendu à un tiers, sans qu’elles n’en soient préalablement informées.
Présence du chevalier cuivré
L’analyse de priorisation réalisée dans le cadre du projet de plan régional des milieux naturels de la MRC classait ce milieu humide à fort intérêt écologique, principalement en raison de la présence du chevalier cuivré, une espèce désignée menacée au Québec.
Il s’agit de la même espèce de poisson qui se trouve notamment dans le fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de Contrecœur, où est projeté l’agrandissement du terminal de conteneurs.
Les analyses ont aussi permis de répertorier plusieurs autres types d’espèces menacées, dont la tortue serpentine, la chauve-souris et plusieurs espèces de grenouilles.
Sylvain Dupuis indique que la Ville sera en mesure de confirmer dans les prochaines semaines sa volonté de protéger ce site à jamais pour les générations futures, et ce, avec l’appui de Connexion nature, la MRC, des organismes de préservation et possiblement des ministères gouvernementaux fédéraux et provinciaux.