Nous sommes restés abasourdis devant l’ampleur des dégâts, le nombre de propriétés touchées par ces pluies diluviennes et par l’impact sur nos concitoyens, éprouvés par le phénomène.
Tout en répondant dans l’urgence aux besoins pressants de ces personnes, les autorités municipales sont invitées par les citoyens à expliquer ce qui s’est passé. Devant l’ampleur des dégâts, particulièrement pour les voisins du projet domiciliaire L’Archipel, le premier réflexe est de désigner un coupable. Mais il faut prendre le temps d’analyser la situation pour être en mesure de trouver les réponses qui non seulement démontreront ce qui s’est vraiment passé, mais aideront la ville, le promoteur et les résidents à éviter qu’un tel événement se produise à nouveau.
On a aussi appris que des producteurs agricoles ont également subi des dégâts importants avec les grandes pluies des dernières semaines.
De toutes sortes de façons, les municipalités du Québec sont confrontées aux changements climatiques. Le phénomène est complexe et on ne sait pas toujours où la nature va frapper et qui sera touché. Mais le monde municipal exige depuis déjà plusieurs années que les gouvernements reconnaissent qu’il est en première ligne lors de ces phénomènes météo qui sortent de l’ordinaire.
Nos médias locaux utilisent de plus en plus souvent des mots qui ne semblaient pas jusqu’ici appropriés pour parler de ce que nous vivons : vestiges d’ouragan, tornades, inondations, glissements de terrain. On parle de plus en plus de dommages importants.
Devant ces calamités, nous avons besoin d’avoir confiance dans nos gouvernements, peu importe le palier. Il n’y aura pas de raison de paniquer si nos autorités, particulièrement municipales, nous expliquent bien ce qui se passe. Bien sûr, la situation sur la rue des Muguets est absolument exceptionnelle, mais il faut aller au bout des explications. Le maire Patrick Péloquin a déclaré la semaine dernière à la séance du conseil municipal que des vérifications seront faites pour trouver une solution au problème. C’est essentiel et, justement, le problème doit rapidement être identifié si on veut le régler.
Que savons-nous réellement des risques climatiques auxquels nous sommes tous confrontés dans la région? Un jour ou l’autre, il faudra les identifier si on veut les atténuer pour éviter les conséquences les plus dramatiques. Oui, ce sera un travail titanesque et il devra être partagé entre les municipalités locales et la MRC de Pierre-De Saurel, avec le soutien absolument essentiel du gouvernement du Québec.
Si nous sommes tous placés devant l’inconnu quand il s’agit de savoir à quel moment frapperont les éléments, nous ne pouvons pas dire que nous n’avons pas été avertis. Tous, nous savons tous que d’autres événements frapperont la région.
Si nous saluons le leadership de nos élus et de nos institutions lorsqu’il s’agit de développement économique, il faut aussi compter sur leur leadership pour l’adaptation au changement climatique. La compassion, nécessaire par ailleurs, ne peut être la seule réponse.