4 avril 2017 - 00:00
Sept professionnels de la Ville déposent des témoignages assermentés
Par: Louise Grégoire-Racicot

Le maire de Sorel-Tracy Serge Péloquin a révélé, en assemblée publique le 3 avril, que sept personnes de l’organisation municipale ont déposé des documents assermentés témoignant des gestes contraires à l’éthique qu’auraient posé Sophie Chevalier à leur égard.

Des gestes qui lui valent une mise sous enquête par la Commission municipale du Québec.

M. Péloquin répliquait ainsi à la conseillère venant tout juste de dévoiler qu’il était le signataire de la plainte déposée.

« C’est vrai que j’ai déposé cette plainte. Car il est du devoir et de la responsabilité du maire de s’assurer que les membres de son conseil respectent les règles du code d’éthique et de déontologie de la Ville », a-t-il affirmé, en séance du conseil. Un rôle que lui confère la Loi des cités et villes.

En entrevue le lendemain, il a refusé de dévoiler qui sont ces signataires de témoignages assermentés: « Il vaut mieux ne pas dévoiler notre preuve maintenant et laisser la Commission municipale faire son travail », a mentionné le maire.

Il a souligné, en entrevue, qu’il n’était pas le seul à avoir vu les affiches de Mme Chevalier sur les maisons mises en vente. Agents immobiliers, citoyens, journal, employés municipaux le questionnaient depuis un moment.

Projet-pilote avec UPAC-Prévention

Le même soir, le maire a évoqué dans un autre dossier le sérieux que la Ville accorde au respect strict des règles d’éthique.

Il a rappelé que Sorel-Tracy a initié un projet-pilote auquel contribue l’Unité permanente anti-corruption (UPAC), qui consiste en la mise en place d’un comité de prévention.

« Nous cherchons ainsi à développer des réflexes et des comportements éthiques. Nous donner une boîte à outils pour mieux gérer les fonds publics et éradiquer toute pratique et/ou risque de corruption », a-t-il expliqué en entrevue.

Tous les conseillers ont reçu de la formation à ce sujet. « Ils doivent relever le défi de mieux se responsabiliser et ainsi chaque jour jouer pleinement le rôle qu’on attend d’eux », a-t-il ajouté.

Cela implique aussi de dénoncer les choses qui doivent l’être, poursuit-il en posant les questions suivantes: « Celui qui sait, mais ne dit rien joue-t-il vraiment son rôle? Et qu’arrivera-t-il si personne ne parle? Comment les citoyens recevront-ils un silence autour d’une question d’éthique? »

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