14 février 2024 - 08:30
Simon Allaire est passé de la gestion à la politique
Par: Stéphane Fortier

Simon Allaire à son siège de l’Assemblée nationale. Photo gracieuseté

Simon Allaire en compagnie de la présidente du Trésor, Sonia LeBel. Photo gracieuseté

Simon Allaire est un autre produit sorelois qui a décidé un jour de se lancer en politique après avoir connu un cheminement pour le moins exceptionnel dans le milieu des affaires.

Celui qui est aujourd’hui député de Maskinongé, représentant la Coalition Avenir Québec (CAQ), a vu le jour le 3 mars 1977 à l’Hôtel-Dieu de Sorel. « Mais nous étions domiciliés à Tracy », s’empresse de préciser Simon Allaire, car pour lui, la différence est importante.

À l’époque, il y avait une grande rivalité entre les deux agglomérations. « Particulièrement dans les sports. J’ai passé toute mon enfance et mon adolescence, jusqu’à l’âge adulte à Tracy. J’ai fréquenté l’école primaire Laplume, là où nous jouions au hockey l’hiver, dès 7 heures le matin, le samedi, car une patinoire y était aménagée et au secondaire, je suis allé à Bernard-Gariépy puis, plus tard au Cégep de Sorel-Tracy. Je n’ai jamais eu à marcher bien longtemps pour me rendre à l’école, les trois institutions étant situées près de chez moi », relate Simon Allaire qui se souvient que les installations sportives à Tracy répondaient vraiment à tous les besoins tant en hockey, en baseball qu’au soccer.

Les parents de Simon Allaire se sont connus chez Sidbec Dosco à Contrecœur, devenu plus tard ArcelorMittal. « Mon père travaillait dans la comptabilité, puis est devenu contrôleur et ma mère était secrétaire. C’est la qu’ils se sont connus. Ils ont été des modèles pour moi », dira Simon Allaire.

Mais encore? « Mes parents ont toujours été très soucieux de nous transmettre l’intérêt pour l’actualité, les enjeux sociaux. Nous avons pu développer une bonne culture générale et la politique m’a toujours intéressé », d’ajouter Simon Allaire.

L’étudiant

Simon Allaire s’inscrit au Cégep de Sorel-Tracy en Sciences humaines, mais en même temps, travaille comme gérant de service au Métro situé tout près du cégep. « Je me suis lié d’amitié avec le propriétaire, monsieur Brière et c’est là que j’ai développé un intérêt pour l’administration et l’économie. Me confier la responsabilité d’un magasin était une belle marque de confiance et cela a déterminé la suite des choses en ce qui a trait à ma carrière, mais mon implication à l’école aura aussi une influence en ce qui a trait mon intérêt envers la politique », admet-il.

Il obtient ensuite un baccalauréat en économie à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et s’installera définitivement dans cette région. « Par la suite, je suis allé en Angleterre pendant un an et j’en ai profité pour parfaire mon anglais, mais j’ai travaillé là-bas. J’étais en charge de patinoire et j’animais une ligue de ballon sur glace. »

Le gestionnaire

De retour au Québec, Simon Allaire commence ce qui allait devenir une carrière axée sur la gestion et le développement économique de la région. Avant de se lancer en politique, il œuvre comme directeur principal chez Desjardins Entreprises et devient directeur général du Centre local de développement (CLD) de la MRC de Maskinongé.

« Mais j’ai été aussi commissaire industriel dans la région de Shawinigan et je suis retourné à Sorel-Tracy. J’avais pour mandat d’attirer les entreprises à Sorel-Tracy avec le CLD », précise M. Allaire.

Le politicien

En 2018, la CAQ pense à Simon Allaire pour se présenter dans Maskinongé, car il est très connu dans la circonscription. Il connaissait les enjeux locaux et avait la réputation d’être près des gens. « D’abord j’ai dit non. Mes deux enfants étaient encore jeunes et puis c’est arrivé trop vite, j’étais un peu étourdi. Trois mois après, le parti m’a relancé. Il voulait vraiment m’avoir comme candidat. J’ai dit finalement oui et trois semaines plus tard, j’annonçais finalement ma candidature », relate Simon Allaire. Élu, il est enfin nommé adjoint parlementaire de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.

Pour lui, il est très gratifiant de représenter ses concitoyens. « Je m’attendais à œuvrer dans une politique de proximité, travailler pour des enjeux locaux, être près des gens. Je connais aussi très bien la réalité des entrepreneurs agricoles. Je savais que j’aimerais beaucoup cela. M’impliquer dans le développement économique de Maskinongé m’interpellait », fait-il remarquer.

Réélu en 2022 pour un deuxième mandat, quand arrivera la prochaine campagne électorale, il devra, encore une fois, faire une exercice de réflexion. « J’aimerais éventuellement travailler dans le privé », souhaite-t-il.

Simon Allaire a encore de la famille à Sorel-Tracy du côté de sa mère. Une tante demeure dans Tracy et l’autre à Sorel. Sa sœur, Caroline, est devenue denturologiste. « Je dirais que la famille Allaire en est une de denturologistes », de dire Simon Allaire en conclusion.

 

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