Simon Marcil Langlois était accusé de voies de fait grave et d’agressions armées. Il s’était rendu à la police le 30 octobre après une cavale de plusieurs jours.
Ce dernier a témoigné lors des représentations sur sentence. Il a mentionné son désir de se remettre sur le droit chemin en ne touchant plus à la drogue. Il dit vouloir continuer ses cours afin d’obtenir son diplôme d’études secondaires.
« J’aimerais pouvoir continuer à être sobre. Je vois ce que ça peut amener comme comportements. Je suis désolé pour les gars. Je ne peux pas me pardonner. J’ai juste le contrôle pour faire en sorte que cela ne se reproduise plus », a-t-il affirmé.
Peine avec probation
La procureure de la Couronne, Me Marieke Sabeh, demandait une peine de quatre ans de prison. Elle a soulevé plusieurs facteurs, dont la gravité des blessures, ses problèmes de consommation, sa cavale et ses antécédents judiciaires.
« Il savait que c’était une mauvaise idée de partir là-bas. Il savait qu’il était recherché par la police. Ce n’est pas un individu qui est un enfant de chœur. Il n’était pas un actif pour la société », a-t-elle argumenté.
L’avocate de la défense, Me Noémi Tellier, proposait plutôt une peine de 12 ou 18 mois avec une probation de trois ans. « C’était un geste isolé. Il ne sait même pas lui-même pourquoi il est arrivé à ça. Il avait des problèmes de consommation de drogues. Monsieur est incarcéré et a maximisé son temps », a-t-elle plaidé.
Le juge Richard Marleau n’était pas d’accord avec les deux propositions. « L’une est trop élevée et l’autre beaucoup trop basse », a-t-il réagi. Il a finalement opté pour une peine de 30 mois et 15 jours avec une probation de trois ans.
« Monsieur a besoin d’être encadré. À mon avis, s’il reste loin de la drogue et des bars, il risque fort d’être productif », a-t-il expliqué. En comptant le temps préventif depuis son arrestation, il lui reste 20 mois à purger.