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En septembre, la Ville de Sorel-Tracy a adoptĂ© cette politique qui Ă©tablit la façon d’octroyer ses contrats de 100 000 $ et moins. Les gestionnaires peuvent dĂ©sormais faire directement un achat, sans demande de prix, pour les contrats de zĂ©ro Ă 1000 $ tandis que pour ceux s’Ă©levant de 1000 $ Ă 25 000 $, ils doivent contacter au minimum trois fournisseurs, dont deux locaux et un Ă l’externe, afin de comparer le marchĂ© local avec celui de l’extĂ©rieur.
« Plusieurs fournisseurs locaux n’Ă©taient pas inscrits dans notre banque. Auparavant, chacun des chefs de service faisait des demandes de prix auprès des fournisseurs qu’ils connaissaient. Maintenant ils pourront consulter notre banque et si nous avons plus que trois fournisseurs localement, on va aussi envoyer la demande Ă tous ceux qui y sont inscrits. Comme ça, on vient de dĂ©mocratiser les appels d’offres et tout le monde est directement concernĂ© et contacté », explique le maire de Sorel-Tracy, Serge PĂ©loquin.
Une mise à jour nécessaire
Une mise Ă jour de la liste de fournisseurs a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e. En date du 12 dĂ©cembre, on retrouvait 825 fournisseurs inscrits dans la banque sur un total de 1 050 en 2017. « Cela nous a permis d’identifier lesquels Ă©taient locaux, de la MRC de Pierre-De Saurel ou de la MontĂ©rĂ©gie. On a 80 % de ces fournisseurs qui se sont inscrits Ă ce jour sur notre liste, dont 200 de Sorel-Tracy », dĂ©crit le chef de la division approvisionnement Ă la Ville de Sorel-Tracy, Chan-Hoa Ly.
Dans cette politique, l’achat local est Ă©galement priorisĂ© pour les contrats de 1000 $ Ă 25 000 $, ajoute-t-il. Les gestionnaires ont l’obligation, Ă prix Ă©gal, d’octroyer le contrat Ă une entreprise locale, mais aussi d’en choisir un de la rĂ©gion mĂŞme si son prix est jusqu’Ă 10 % plus cher.
Le contrat ne sera toutefois pas octroyĂ© d’office Ă une entreprise locale, soutient Chan-Hoa Ly. Les gestionnaires auront Ă expliquer leur choix et Ă Ă©valuer plusieurs critères, dont le rapport qualitĂ©-prix, la qualitĂ© du service, la proximitĂ© ou les impacts Ă©cologiques.
« On a toujours comme principe d’encourager le local, mais pas au dĂ©triment de la masse. En bon père de famille, il faut se demander si on est prĂŞt Ă dĂ©bourser jusqu’Ă 2500 $ de plus parce que le fournisseur est local. Il faut dĂ©terminer si cela en vaut la peine », souligne le chef de division.
Les entreprises locales sollicitées
Une dĂ©marche de la ville-centre auprès des entreprises de la rĂ©gion sera effectuĂ©e via la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy (CCIST) au dĂ©but du mois de janvier afin de faire connaĂ®tre les nouvelles procĂ©dures de la Ville et aussi complĂ©ter sa liste de fournisseurs.
« On veut se rapprocher de notre communautĂ©. Il faut que la Ville fasse des efforts et mette en place des mĂ©canismes. On fera cette rencontre dans le but de communiquer davantage nos façons de fonctionner, nos règles et nos processus d’appels d’offres publics », dit M. Ly.
Le directeur gĂ©nĂ©ral de la CCIST, Sylvain Dupuis, s’est rĂ©joui de cette dĂ©marche de la Ville de Sorel-Tracy. Selon lui, cette politique sera très bĂ©nĂ©fique pour ses membres, mais aussi l’Ă©conomie locale.
« Cela favorise l’achat local et aide nos commerçants. On ne se le cachera pas, la Ville est une grand donneuse d’ouvrage. Cela va au moins donner le goĂ»t aux gens de dĂ©poser une soumission, ce qu’ils ne faisaient peut-ĂŞtre pas avant. Cela provoquera de belles opportunitĂ©s d’affaires pour nos entreprises. La Ville et la Chambre ne savent pas tout ce qui se fait dans la rĂ©gion, alors d’Ă©largir la liste de fournisseurs permettra de connaĂ®tre davantage ce qui se trouve ou s’est dĂ©veloppĂ© sur notre territoire », conclut Sylvain Dupuis.