7 novembre 2023 - 08:20
Sorel-Tracy veut mettre fin au gaspillage de l’eau potable
Par: Stéphane Fortier

Plusieurs règlements relativement au gaspillage d’eau potable seront plus sévères. Par exemple, l’arrosage de pelouse sera diminué à deux fois par semaine. Photo Pixabay

La Ville de Sorel-Tracy a décidé de serrer la vis concernant l’utilisation de l’eau potable sur son territoire, notamment pour réduire le gaspillage et favoriser une gestion plus écologique de son eau.

Lors de la séance du conseil municipal du 6 novembre, un projet de règlement concernant l’utilisation de l’eau potable a été adopté, un règlement qui viendra bonifier celui existant déjà. 

Afin de se conformer à la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable, le ministère des Affaires municipales a demandé aux municipalités du Québec de mettre à jour leurs règlements sur l’utilisation de l’eau provenant du réseau de distribution de la Ville de Sorel-Tracy.

« Nous avions déjà une réglementation et nous l’avons bonifiée. Nous nous sommes inspirés du modèle proposé par le ministère et avons regardé ce qui se faisait ailleurs au Québec en matière de bonnes pratiques afin de nous en inspirer », explique en premier lieu Jean-Martin Proulx, chef de division au Bureau de l’Environnement de la Ville de Sorel-Tracy.

Dans ce projet de règlement, on énumère clairement ce qui est considéré comme du gaspillage d’eau potable ou non. Le classique lavage ou arrosage d’un stationnement, d’un trottoir, d’une allée piétonnière, d’une voie publique ou de toute autre surface de sol minéralisée est interdit en tout temps. Laisser couler l’eau potable afin d’éviter le gel d’une conduite ou pour une purge en continu ou encore utiliser l’eau potable pour faire fondre de la neige ou de la glace, laisser ruisseler l’eau potable, briser ou laisser se détériorer la tuyauterie, la robinetterie et les appareils de distribution de l’eau d’un bâtiment de telle sorte que l’eau puisse se perdre ou se gaspiller, constituent aussi des exemples de gaspillage d’eau fréquents.

Le lavage des véhicules est permis en tout temps à la condition d’utiliser un seau ou un boyau équipé d’une fermeture à relâchement tenu à la main pendant la période d’utilisation. « Les citoyens qui utiliseront l’eau potable pour l’arrosage des végétaux en période de pluie ne seront plus tolérés et chaque système d’arrosage devra être doté d’un détecteur d’humidité afin d’éviter d’arroser un sol qui n’a pas besoin de l’être », mentionne M. Proulx.

Les heures d’arrosage seront également modifiées. « Nous avions déjà des règles de contrôle, mais les heures d’arrosage vont être changées pour être seulement permises deux fois par semaine », indique M. Proulx.

Sensibilisation

Comme tout règlement, des amendes sont prévues pour tout manquement au respect de ces règles. « Le but n’est pas de donner des contraventions, mais de sensibiliser les gens à de meilleures pratiques d’utilisation de l’eau. Bien sûr, il y aura des patrouilles de sensibilisation et d’application et nous serons probablement plus sévères pour ceux qui n’appliqueraient pas les règles déjà connues depuis longtemps », prévient Jean-Martin Proulx.

Dans son projet de règlement, il est indiqué que la Ville peut interrompre le service à tout usager qui ne se conforme pas aux exigences établies ou pour toute cause de gaspillage. Elle peut rétablir le service si l’usager se conforme au règlement et fait disparaître la cause de gaspillage, à la condition de payer les frais inhérents à une telle intervention.

Et les amendes? Quiconque contrevient ou permet que l’on contrevienne aux dispositions du présent règlement commet une infraction et est passible, en plus des frais, d’une amende de 250 $ si le contrevenant est une personne physique ou de 500 $ s’il est une personne morale. En cas de récidive, l’amende minimale est portée au double. Mais encore là, avant d’en arriver à cette mesure, des avis seront donnés aux contrevenants. « Je le répète, la sensibilisation et l’information vont d’abord primer », reprend M. Proulx.

Rappelons que la cible québécoise à atteindre en matière de consommation d’eau potable est de 220 litres par résident par jour. « On n’y est pas encore, ça c’est certain », conclut le chef de division du Bureau de l’Environnement de la Ville de Sorel-Tracy.

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