« L’idée est d’avoir une protection des bâtiments qui ont une bonne valeur patrimoniale. Parce que ça met de la couleur. C’est notre culture. C’est notre histoire. Ce que l’on veut, c’est de garder l’identité de notre centre-ville, tout en le modernisant », explique le conseiller Patrick Péloquin.
Des travaux sont d’ailleurs déjà en marche au comité du patrimoine de la Ville de Sorel-Tracy dont la protection et la mise en valeur des bâtiments patrimoniaux figurent au plan d’action. Il avait déjà été question de se donner un style William-Henry, mais le tout reste à définir.
« On est encore au stade de l’ébauche ou en phase de cogitation, indique-t-il. On ne veut pas mettre les bâtiments en lattes de bois, mais donner un caractère plus haut de gamme aux bâtiments du centre-ville. »
Des efforts seront également consentis pour rendre le centre-ville attrayant pour des investisseurs. « Pour que ce soit un milieu de vie qui soit beau, intéressant et que les gens en soient fiers, continue Patrick Péloquin. Parce que c’est le cœur de notre ville. »
« Quand une Ville fait le choix d’investir dans son centre-ville, c’est toujours quelque chose qui est gagnant. On a qu’à penser à Trois-Rivières qui l’a fait ou à Shawinigan avec l’aménagement du bord de l’eau. On le voit aussi à Belœil et dans plein d’autres villes qui sont de bons exemples », continue-t-il.
« Le centre-ville a un caractère qui unit les gens de la région et c’est un lieu où l’on veut qu’il fasse bon vivre, plaide Patrick Péloquin. Des terrains abandonnés, des terrains vagues et non aménagés, de l’asphalte partout, c’est d’un autre temps. Il faut qu’on passe à autre chose. »
Un point de départ?
Le conseiller souhaite d’ailleurs que le Centre des arts contemporains du Québec à Sorel-Tracy vienne sonner le départ de cette démarche que veut implanter la Ville en reconstruisant deux bâtiments qui ont un caractère patrimonial, soit la Sincennes-McNaugton Line ainsi que le consulat américain et ses dépendances. « C’est un bon exemple d’aménagement d’un lieu abandonné et de modernisme par la stimulation de la culture », souligne-t-il.
Patrick Péloquin avait d’ailleurs fait une sortie publique lors de la séance du 1er juin lors de laquelle il avait rappelé les efforts entrepris dans le Vieux-Québec, en 1960, par la reconstruction d’une maison incendiée sur la Place Royale. Ce qui avait le point de départ de plusieurs actions qui ont amené une reconnaissance officielle du patrimoine mondial de l’UNESCO, en 1985.
Il admet qu’il n’a pas cette prétention pour les bâtiments situés près des quais, mais que c’est un bon exemple de reconstruction, d’intégration dans un projet d’ensemble et d’une mise en valeur par les arts.