Selon l’entente intervenue en novembre 2015, la ville hôte de ces quatre équipements défraie 83 % de la facture. La balance est payée à 7 % par Sainte-Anne-de-Sorel et Saint-Joseph-de-Sorel, 6,25 % par Saint-Victoire-de-Sorel et Saint-Roch-de-Richelieu, 2,75 % par Saint-Ours, Saint-Robert et Yamaska et 1 % par Massueville, Saint-Aimé, Saint-David et Saint-Gérard-Majella.
Or, dans un rapport dont Les 2 Rives a obtenu copie, la différence entre les coûts d’entretien et les revenus provenant des quotes-parts s’est élevée à 122 830 $, en 2018, et à 110 943 $, en 2019. Les coûts d’entretien ont effectivement été de 2 219 965 $, en 2018, et de 2 243 377 $, en 2019, alors que les quotes-parts ont permis d’aller chercher 2 096 865 $ et 2 132 515 $ au cours de la même période.
La Ville de Sorel-Tracy a assumé la facture pour les deux dernières années, mais elle a décidé de se prévaloir de la clause prévue au contrat pour répartir la majoration en 2020 et au cours des prochaines années.
Parallèlement, le nombre de cartes d’accès-loisir de la Ville de Sorel-Tracy est passé de 5529 à 5247. Ce qui a fait baisser la proportion des utilisateurs des équipements de 82,7 % à 78,8 %. C’est pourquoi dans son rapport, la ville-centre propose de payer 78,8 % de la majoration et répartirait le reste selon le nombre de cartes émises dans chacune des localités.
Dans le tableau (ci-haut), on peut voir le montant payé au cours des dernières années et le montant qui aurait pu être chargé aux différentes municipalités suivant le taux de fréquentation.
« Pour éviter que des maires nous disent, «oui mais, la piscine, on ne l’utilise pas«. J’ai fait faire un tableau pour leur démontrer que ce qu’ils paient aux supralocaux, ils ne sont pas perdants. Parce qu’il y a plus de monde qui vient de la ruralité que de factures qu’ils paient », souligne le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, qui rappelle que la fréquentation est calculée seulement en fonction du nombre de cartes émises pour l’inscription à des cours.
À l’ordre du jour
Du côté de la MRC de Pierre-De Saurel, les conseillers régionaux ont demandé plus de précisions sur les montants supplémentaires. On souhaite obtenir un détail des coûts et des explications sur l’importance et la récurrence de la hausse.
La question du partage des coûts des équipements supralocaux sera d’ailleurs discutée lors de la rencontre à huis clos que tiendront les maires dans les prochains jours pour vider la question sur différents litiges.
Une journée où les élus discuteront également des recommandations contenues dans le dernier rapport de l’Institut de la gouvernance des organisations publiques et privées (IGOPP). Le financement du développement culturel du Plan de développement de la zone agricole et celui de la Société historique Pierre-De Saurel sera aussi à l’ordre du jour.
Le préfet rappelle que le protocole d’entente sur les équipements supralocaux avait été signé en 2015, après deux ans de négociation et l’intervention d’un médiateur de la Commission municipale du Québec. « Sorel-Tracy nous dit que ça coûte plus cher que ce qui avait été estimé. On veut bien le regarder et on va en discuter », assure Gilles Salvas.