15 avril 2020 - 09:09
Les échos du conseil municipal du 6 avril
Sorel-Tracy veut réduire la vitesse sur le boulevard Fiset
Par: Sébastien Lacroix
Le conseil municipal souhaite que la limite soit abaissée de 70 km/h à 50 km/h sur le boulevard Fiset jusqu’aux limites de Saint-Robert. 
Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Le conseil municipal souhaite que la limite soit abaissée de 70 km/h à 50 km/h sur le boulevard Fiset jusqu’aux limites de Saint-Robert. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Pour la septième fois depuis décembre 2007, le conseil municipal de la Ville de Sorel-Tracy a réitéré au ministère des Transports du Québec (MTQ) sa demande de prolonger vers l’est la zone de 50 km/h sur le boulevard Fiset sur l’ensemble de la portion située entre le boulevard Poliquin et les limites de Saint-Robert.

Le conseil juge que la vitesse maximale de 70 km/h est trop élevée et dangereuse, notamment à l’approche des deux courbes où le nombre de voies est réduit de quatre à deux. D’autant plus que de graves accidents se sont déjà produits dans le secteur.

C’est pourquoi les élus demandent au MTQ d’être proactif pour améliorer la sécurité des usagers avant qu’une vie soit sacrifiée. Plutôt que d’analyser la situation sur une base technique et en fonction de politiques et procédures.

Au cours des dernières années, la Ville a pu discuter avec des représentants du MTQ. Ceux-ci leur répondaient que la demande ne rencontrait pas leurs « critères d’aménagement ». Puisqu’à leur sens, cette portion du boulevard n’était pas une voie de circulation en milieu urbain. Ce qui aurait justifié une limite de 50 km/h.

Le conseil municipal fait valoir que de nombreuses rues de quartiers résidentiels et plusieurs commerces débouchent sur le boulevard Fiset. Ils considèrent donc que c’est un secteur « en mutation » par sa nature, ses activités et son dynamisme économique, que le flux de circulation ne fait qu’augmenter et que cette portion du réseau routier se retrouve donc maintenant en milieu urbain.

Après l’adoption de la résolution, le maire Serge Péloquin s’est même interrogé sur la possibilité de demander au MTQ de lui céder cette portion du boulevard Fiset, sous certaines conditions.

Le maire de Sorel-Tracy s’est ensuite adressé aux membres du conseil, qui assistaient à la séance par vidéoconférence, pour leur indiquer que cette alternative pourrait être discutée en comité de travail.

En entrevue avec Les 2 Rives, quelques jours plus tard, Serge Péloquin nous a confié croire que le député Jean-Bernard Émond pourrait jouer un rôle auprès du ministère des Transports pour faire avancer ce dossier.

La réparation des nids-de-poule plus complexe

En raison des mesures de distanciation sociale imposées par le gouvernement pour lutter contre la COVID-19, les travaux de réparation des nids-de-poule doivent se faire différemment, ce printemps, afin d’assurer la sécurité des travailleurs.

Comme la situation est exceptionnelle, en raison de la pandémie, le maire de Sorel-Tracy a évoqué l’urgence d’agir pour se servir d’un article de la Loi sur les cités et villes pour modifier le contrat qui avait été signé avec Permaroute.

C’est ainsi qu’il a accepté une augmentation de 12 % des coûts pour couvrir le fait que les travaux sont un peu plus complexes à réaliser. La tonne métrique d’asphalte est donc passée de 329 $ à 368 $.

L’enveloppe de 175 000 $ prévue pour l’année 2020 est toutefois maintenue. Comme le conseil avait déjà prévu un montant un peu plus élevé que les autres années, elle devrait permettre de faire l’ensemble des travaux requis.

Pour éviter l’apparence de conflit d’intérêt

Pour des raisons d’éthique et pour éviter les risques potentiels de conflit d’intérêt, la Ville de Sorel-Tracy a mis fin aux mandats des élus municipaux sur différents conseils d’administration.

C’est ainsi que quatre conseiller(ère)s ont vu leur mandat prendre fin sur les c.a. du Festival de la Gibelotte, de la Marina de Saurel, du Centre communautaire Notre-Dame, des Habitations Saint-Maxime, de l’Héberge du Grand Héron et du Centre animalier Pierre-de Saurel.

« On aime mieux retirer la politique de ces conseils d’administration et y envoyer des employés de notre organisation, comme observateurs, pour donner du support et de l’accompagnement et qu’il n’y ait pas des influences directement », a fait valoir le maire Serge Péloquin.

Un rappel avant le 4 mai pour les employés municipaux?

Lors de la dernière séance du conseil municipal le 6 avril, le directeur général de la Ville de Sorel-Tracy, Karl Sacha Langlois, s’est adressé aux 90 employés qui ont été mis à pied temporairement puisque leurs services ont été jugés non essentiels.

Il les a remerciés pour leur compréhension avant de leur réitérer qu’ils seront rappelés au moment opportun. Le tout pourrait toutefois être un peu plus long puisque la pause décrétée par le gouvernement du Québec, le 23 mars dernier, a été prolongée jusqu’au 4 mai.

Certains fonctionnaires de l’administration générale pourraient toutefois être de retour avant cette date pour préparer la relance des activités, a-t-il fait savoir. On se souviendra que la semaine dernière, dans nos pages, des cols blancs déploraient ne pas pouvoir faire de télétravail et craignaient une surcharge lors de la reprise des services.

Le président de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), Réal Pleau, est d’ailleurs revenu à la charge, la semaine dernière. Il s’est adressé à la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Mme Andrée Laforest, pour qu’elle rappelle aux municipalités l’importance de maintenir le plus de gens possible en emploi par le télétravail.

La FISA fait valoir que les contribuables en sortiront perdants si les municipalités laissent les programmes sociaux prendre en charge leurs employés en payant deux fois, soit par le biais de leurs taxes municipales et par celui de leurs impôts, des services qu’ils n’auront pas.

« Les municipalités doivent faire preuve de solidarité et convenir qu’elles ont elles aussi un rôle social et économique à jouer », a souligné Réal Pleau, qui rappelle que contrairement à une entreprise qui perd des revenus lors de ralentissement économique, les municipalités continueront à percevoir leur taxe foncière.

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