15 octobre 2019 - 12:16
Statera en 2019 : les groupes davantage au rendez-vous
Par: Katy Desrosiers

La projection Résonances boréales dans le dôme n'a pas eu le succès attendu. Photo Pascal Gagnon | Les 2 Rives ©

Le parcours intérieur a été modifié pour plaire davantage aux familles. Photo gracieuseté Hé! Photographes

Pour sa deuxième saison estivale, bien que Statera ait reçu moins de visiteurs que souhaité, soit 11 000 au lieu de 20 000, elle a vu le nombre de groupes augmenter. L’équipe a également choisi de changer de cap et de placer les croisières, très populaires, comme produit d’appel.

« C’est sûr qu’on aurait souhaité davantage de visiteurs. […] Il y a tellement de potentiel pour continuer d’augmenter l’achalandage qu’on aime mieux passer du temps à regarder ce qu’on doit développer. C’est notre deuxième année et les gens voudraient qu’on roule comme si ça faisait 10 ans. […] Cette année, on a réinvesti 150 000 $ pour peaufiner le parcours. On va peut-être travailler différemment », souligne la présidente du conseil d’administration, Nathalie LeMay.

En tout, plus de 16 000 billets ont été vendus, considérant qu’une même personne peut faire plus d’une activité.

Le directeur des ventes et du marketing pour Statera, Nicolas Dallaire, affirme toutefois que la compétition est forte. « On regarde ce qui fait vraiment la différence de Statera et de la région et c’est les îles. Ça, on s’en rend compte de plus en plus et cette année déjà, […] on s’est repositionné sur la nature. La croisière a connu une hausse de 55 % des ventes et elle était pleine à 93 %. Ce qui attire les gens dans la région, c’est vraiment les îles et ce qui est intéressant avec un atout comme ça, c’est qu’il n’est pas copiable », explique-t-il.

« Le produit d’appel, c’est la croisière, plus que le parcours, ajoute-t-il. Mais ça va ensemble. Quand on crée un projet, au départ, on travaille avec des hypothèses et des études, mais quand on essaie pour vrai, c’est différent. »

Cependant, seulement la croisière n’aurait pas été suffisante pour attirer les touristes, selon Mme LeMay. « Il y en a déjà eu et les gens ne viennent pas juste pour la croisière. Là ils viennent, font la croisière, vont manger au (Cabaret Les) Années folles, reviennent faire le parcours », ajoute-t-elle.

Le dôme n’ayant pas connu le succès escompté, l’équipe souhaite travailler avec des partenaires comme la Société des arts technologiques pour bonifier l’offre.

Les groupes adoptent l’activité

Jusqu’à maintenant en 2019, 61 groupes de quelques dizaines de personnes ont été accueillis, alors que l’an passé, on en comptait 28. M. Dallaire veut continuer à développer cette clientèle. Bien que l’attraction soit fermée au public depuis le 22 septembre, les groupes peuvent toujours la visiter sur réservation. Cette opportunité permettra aussi de développer la clientèle scolaire.

« Il y a un potentiel énorme et on peut collaborer avec le Biophare, surtout dans le contexte actuel où le gouvernement a annoncé deux sorties subventionnées par année », souligne M. Dallaire.

Ainsi, cette année, un projet-pilote est effectué avec l’École Maria-Goretti pour vérifier la logistique derrière l’accueil d’un groupe de tout-petits.

Un des objectifs de Statera est aussi d’attirer davantage les groupes de touristes européens, qui voyagent souvent au printemps, à l’automne et même l’hiver, et aussi une clientèle provenant de l’Ontario, l’Ouest canadien et les États-Unis.

Et les revenus?

Bien que M. Dallaire et Mme LeMay n’aient pas été explicites sur les revenus pour cette saison, ils assurent que Statera n’est pas à court d’argent. Aussi, ils attendent à la fin de l’année avant de dresser un bilan plus complet.

« Ce qu’on va voir à la fin de l’année c’est : est-ce que ç’a rapporté de l’argent? Est-ce qu’on est déficitaire? Si oui, comment on comble le déficit. Pour l’instant, ce n’est pas inquiétant parce qu’on avait prévu de mettre de l’argent de côté », assure Mme LeMay, qui explique que le montant de 2 M$ amassé lors de la campagne de financement n’a pas été entièrement utilisé.

Tous deux sont optimistes pour la prochaine année et estiment que Statera a énormément de potentiel. « La meilleure façon de voir ce qui a été fait, c’est de retourner cinq ans en arrière. Le quai n’était pas accessible. Une attraction touristique d’envergure, il n’y en avait pas », souligne Nicolas Dallaire.

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