Le basketball et le soccer ont toujours fait partie de la vie de la Soreloise. « Quand j’étais jeune, je n’avais pas souvent des week-ends libres, ricane-t-elle. Mais ce n’était pas un sacrifice pour moi, j’ai toujours eu du plaisir à pratiquer le sport. Ça me fait du bien. »
Le pratiquer est une chose, mais le dominer en est une autre. Décortiquons chacun des deux sports.
Basketball
Au basketball, tout a commencé chez les mini-Vaillantes, puis les Vaillantes, alors que le légendaire Pierre Lemay l’a recrutée. « C’était les belles années. C’est simple, on ne perdait jamais! » lance-t-elle en s’esclaffant.
Tamara a ensuite joué son secondaire au Collège Antoine-Girouard de Saint-Hyacinthe, puis son collège au Cégep Édouard-Montpetit. Elle a conclu son périple au niveau universitaire avec les Stingers de Concordia.
« J’ai toujours eu de bonnes équipes. À Édouard-Montpetit, on a toujours fait les séries durant mes trois années et à Concordia, où j’ai joué pendant cinq ans, on a fait deux fois la finale », indique celle qui a notamment été nommée sur l’équipe des meilleures recrues du RSEQ en 2013.
Tamara Pinard-Devos a finalement pris sa retraite du basketball en 2017 – non pas sans dominer le jeu année après année – avant d’obtenir un baccalauréat en thérapie sportive la même année.
La Soreloise a aussi été entraîneuse en basketball, notamment au Cégep Édouard-Montpetit et pour l’équipe de Richelieu-Yamaska, cette dernière ayant remporté l’or aux Jeux du Québec en 2014.
Soccer
D’aussi loin qu’elle se souvienne, Tamara Pinard-Devos a toujours joué au soccer. À l’école, elle était inscrite en concentration soccer, même qu’elle a participé aux Jeux du Québec.
Elle a pris une pause de huit ans, soit entre le secondaire et la fin de son université, afin de se concentrer sur le basketball de haut niveau avec Édouard-Montpetit et Concordia.
« Aussitôt que j’ai terminé l’université, j’ai recommencé à jouer de façon compétitive avec l’Alliance. J’ai toujours aimé le sport compétitif, et comme demi centrale, je dois avoir un bon cardio. Ça me tient en forme et encore à 31 ans, j’ai ce désir de gagner chaque fois que j’arrive sur un terrain » insiste-t-elle.
Championne buteuse à 14 ans d’intervalle
Lors de la dernière saison, avec l’Alliance senior féminin AA, Tamara a réalisé un exploit hors du commun : elle a enfilé 22 buts, le plus haut total de la ligue, ce qui l’a sacrée championne buteuse du circuit.
Or, 14 ans plus tôt, avec l’Alliance U16 FAA, elle avait réalisé le même exploit, soit de terminer au sommet des buteuses de la ligue avec 19 buts.
« Je vais être honnête avec toi, je ne le savais pas, réagit-elle. C’est Patrick [Turgeon, son entraîneur] qui me l’a dit à la fin de la saison. Quand je joue, je fais tout pour faire gagner l’équipe et je ne regarde pas mes stats, mais quand la saison est finie, ça me fait un petit velours de savoir ça, quand même! »
Lors des deux dernières années, en catégorie AA, l’Alliance a perdu à deux reprises en finale de la Coupe interrégionale. Cette année, son équipe grimpe dans la catégorie AAA. Il s’agira d’un gros saut pour toute la formation soreloise qui est présentement en mode recrutement.
Du sport, du sport et encore du sport
Outre le soccer, la Soreloise aime pratiquer le golf, courir et même faire de la boxe. Il faut dire que Tamara vient d’une famille sportive : son frère Philip-Michaël joue au hockey professionnel en division 1 en Suisse, alors que ses parents, Robert et Brigitte, ont grandement été impliqués dans le soccer régional.
Un autre signe que le sport fait partie de sa vie : elle travaille aujourd’hui à la Clinique Sylvain Guimond comme thérapeute du sport. Elle se spécialise en soins d’urgence et traite des blessures musculo-squelettiques.
« Je m’occupe d’athlètes de la Rive-Sud et je suis en liaison avec l’école De Mortagne. Le sport, ça fait partie de ma vie », conclut la jeune trentenaire.