11 mars 2025 - 07:53
Tarifs douaniers : « Le Québec sur la ligne de front », assure Louis Plamondon
Par: Sarah-Eve Charland

Le député de Bécancour–Nicolet–Sorel, Louis Plamondon. Photothèque | Les 2 Rives ©

Le député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères, Xavier Barsalou-Duval. Photo Bernard Thibodeau

Alors que le gouvernement des États-Unis a repoussé l’imposition des tarifs sur les produits canadiens au 2 avril – selon les informations actuelles –, les députés fédéraux de la région se montrent particulièrement inquiets.

Le député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères, Xavier Barsalou-Duval, a d’ailleurs contacté les entreprises sur le territoire de sa circonscription afin de bien cerner les défis auxquels elles sont confrontées dans le contexte des tarifs imposés par les États-Unis.

« Ces échanges me serviront à améliorer ma compréhension de l’impact concret de ces tarifs dans la circonscription ainsi qu’à alimenter les discussions que j’aurai avec le caucus des députés dans notre processus d’élaboration de solutions et de revendications que nous porterons à l’échelle nationale. [Dans la circonscription], les entreprises qui ont des échanges commerciaux avec les États-Unis n’y sont pas rares. Je pense entre autres aux travailleurs de l’aciérie Arcelor Mittal qui exporte une grande partie de sa production aux États-Unis et qui sera doublement frappée par les tarifs », affirme-t-il.

Le député de Bécancour–Nicolet–Saurel, Louis Plamondon, a réitéré l’importance pour le Québec, mais aussi pour le Canada, le Mexique et l’Europe, de se concerter, autant en matière de commerce qu’en matière de sécurité, afin d’établir une stratégie commune face à leur ancien allié.

« On commence à voir un peu plus clair dans la stratégie de Donald Trump : couper l’air à ses principaux partenaires commerciaux, monopoliser l’attention des médias et de l’opinion publique et tenter le plus longtemps possible d’attirer les entreprises et les sièges sociaux aux États-Unis avant que l’inflation, les bourses ou les taux d’intérêt ne les forcent à reculer », analyse-t-il.

M. Plamondon estime que le Canada doit procéder, sans tarder, à protéger les industries de l’aluminium, de l’agriculture, du bois ou de la culture. « La crise est très grave et il serait irresponsable de la minimiser. Je pense quand même qu’il s’agit d’une opportunité de rattraper des échéances de changements et d’adaptation de notre économie qu’on aurait dû entreprendre il y a longtemps, que ce soit en matière de résilience, d’innovation, de verdissement de l’économie et évidemment en matière d’agilité et de capacité d’adaptation », souligne le député.

Entre autres, il propose de déployer un programme de prêts au bénéfice des entreprises pour assurer des liquidités transitoires. Il souhaite également que le gouvernement du Canada priorise le secteur automobile afin de s’assurer qu’il ne soit pas sacrifié dans la guerre commerciale. « Il faudra prendre la mesure des revenus que généreront les contre-tarifs et inviter Ottawa à s’aligner sur la réponse rapide de Québec », conclut Louis Plamondon.

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