24 janvier 2024 - 08:14
Toujours en amour avec le Flamenco à 67 ans
Par: Stéphane Fortier

Rosa Fortin présente aussi des spectacles de Flamenco avec son guitariste Michel Verdon. Elle est très fière de l’afficher.

La Soreloise Rosa Fortin a toujours eu la danse dans le sang, mais c’est le Flamenco qui a fini par la séduire le plus, il y a environ une trentaine d’années, au point où elle a même décidé de l’enseigner.

Dès son plus jeune âge, Rosa Fortin a baigné dans la musique et la danse. « Mes parents étaient professeurs de danse. Je suis donc tombée dedans quand j’étais petite, mentionne d’abord Rosa Fortin. Ils voyageaient beaucoup et ramenaient de la musique d’ailleurs, notamment de l’Espagne, où le Flamenco est roi », explique Mme Fortin, qui a longtemps pratiqué les danses sociales.

Il faut savoir que le Flamenco est une expression artistique qui résulte de la fusion du chant (cante), de la danse (baile) et de l’accompagnement musical (toque). « Le Flamenco est une famille de plusieurs pays. C’est un métissage de danses. Chaque danse, chaque chant est un message », nous apprend Mme Fortin, qui révèle qu’un seul haussement d’épaules, en Flamenco, peut avoir une grande signification.

Séduction

Mais qu’est-ce qui, au juste, a attiré Rosa Fortin vers le Flamenco? « Le caractère, l’attitude de la droiture. On se tient droit pour pratiquer cette danse. Et il y a une grande différence d’avec les danses sociales. Dans ces dernières, l’homme mène la danse, il en est le guide. En Flamenco, on danse d’égal à égal et il peut aussi se danser seul », explique Rosa Fortin.

Le Flamenco raconte une histoire empreinte d’émotions. Elle peut donc aussi bien montrer une grande tristesse pendant un long moment et se terminer de façon plus dynamique, plus rythmée, plus positive. Et il peut en prendre beaucoup de temps pour apprendre une danse. « En country, par exemple, tu peux maîtriser une danse en une semaine alors qu’il peut nécessiter une année pour une danse de Flamenco », fait remarquer Mme Fortin.

Mais qu’est-ce que cela prend pour apprendre le Flamenco? « Il faut avoir une tête de cochon, répond spontanément la danseuse. Sérieusement, il faut de l’entêtement, de la persévérance dès le départ pour ne pas se décourager en cours de route. Ça prend le vouloir, la volonté de plonger dans une autre culture et la connaître. Cela a l’air facile, mais cela prend beaucoup de temps et chaque mouvement a sa signification », indique-t-elle.

Rosa Fortin avait déjà enseigné divers types de danses auparavant, l’enseignement étant un héritage de ses parents. « L’envie d’enseigner a toujours été là. C’est inné chez moi et à 67 ans, je suis en forme. Et si vous ne l’êtes pas, vous le devenez en apprenant le Flamenco. C’est énergisant », croit Mme Fortin.

Rosa Fortin commence une nouvelle session de cours bientôt. Pour en savoir plus, on compose le 450 742-7306.

image
image